Saïed mène la valse, Ennahdha « out » ?
Dialogue national : La pendule ne s’affole pas : elle tourne à l’heure juste. Il est maintenant question de passer aux choses sérieuses pour rétablir le pays sur les rails. Cela en passerait, au final, par le fameux dialogue national, qui sera lancé, une fois que le gouvernement sera formé.
La formation du gouvernement est une opération lancée quelques jours avant. Juste après la nomination de Nejla Bouden, comme première Cheffe du gouvernement dans l’histoire de la Tunisie. L’information telle qu’elle est révélée provoque une multitude de réactions. Sur la forme, l’information est apparue dans un communiqué de l’élysée à l’issue d’un entretien téléphonique entre le Président Tunisien et son homologue Français, Emmanuel Macron en l’occurrence. « M.kaïs Saïed a indiqué que le gouvernement serait formé dans les prochains jours et qu’un dialogue national serait lancé dans la foulée. Il a rappelé son attachement à l’etat de droit », indique-t-on auprès de l’élysée. À Carthage, le communiqué de la Présidence, évoque trois sujets : l’amélioration de la situation sanitaire, le prochain Sommet de la Francophonie programmé à Djerba le mois prochain ainsi que le dossier de l’immigration non règlementaire. Il faut dire que l’entretien téléphonique entre Saïd et Macron intervient quelques jours après l’annonce de nouvelles restrictions sur les visas accordés dans trois pays maghrébins dont la Tunisie.
Les pays de Maghreb arabe réagissent différemment. Le Maroc : en optant pour le dialogue avec la France. L’algérie, rappelle son ambassadeur à Paris. À vrai dire, rien ne marche entre Alger et Paris. Pour la Tunisie, les décisions sont désolantes. Le dossier de la migration ne peut être résolu qu’à travers une nouvelle
Aucun détail n’est révélé par les services de la Présidence.…c’est le Président qui chapeaute l’initiative. Une initiative à laquelle Ennadha ne serait pas convoquée. « C’est d’ailleurs, la décision de Kaïs Saïed », expliquent les mêmes sources.
approche. Aucun point relatif au dialogue national n’est, par contre, prévu. Sauf que d’après des sources au sein du Mouvement du Peuple ou encore « Achâab », l’information circulerait en coulisses depuis trois semaines. Histoire de dire que l’amorce du dialogue national est une décision déjà prise indépendamment du dernier entretien téléphonique avec le Président Français.
Annonce imminente ?
Le Président promet une annonce imminente. Le gouvernement serait connu dans les prochains jours. Juste après, c’est au tour du dialogue national d’être entamé. Par quelle manière ? À qui serait-il-ouvert et quels sont les dossiers à débattre ? Autant d’interrogations se posent, autant de réponses également. Aucun détail n’est révélé par les services de la Présidence. Mais, d’après les mêmes sources, normalement, c’est le Président qui chapeaute l’initiative. Une initiative à laquelle Ennahda ne serait pas convoquée. « C’est d’ailleurs, la décision de Kaïs Saïed », expliquent les mêmes sources.
Zouheir Maghzaoui, Secrétaire Général du Mouvement du Peuple confirme la nouvelle lors
La Commission se penche actuellement sur la préparation d’un nouveau code électoral. La Commission désignée par le Président doit rendre son rapport avant l’amorçage du dialogue national. Quant aux amendements de la Constitution, le Président propose déjà le retour vers un régime présidentiel.
de sa dernière intervention médiatique sur les ondes d’express FM. Maghzaoui, évoque l’exclusion d’ennahda pour la simple raison qu’elle assume l’échec observé au niveau politique, économique et social. Il rappelle également que le dialogue national doit traiter de la révision de la loi électorale, les amendements au niveau de la Constitution ainsi que d’autres réformes d’ordre économique et social. Aucun autre détail n’est révélé. Sauf que les mêmes sources confirment qu’une Commission se penche actuellement sur la préparation d’un nouveau code électoral. La Commission, désignée par le Président doit rendre son rapport avant l’amorçage du dialogue national. Quant aux amendements de la Constitution, le Président propose déjà le retour vers un régime présidentiel.
À priori, seules les réformes économiques et sociales, à discuter, feront l’unanimité. Kaïs Saïed annonce, déjà, son projet de « Réconciliation fiscale », avec les 460 hommes d’affaires cités dans le rapport de la Commission d’investigation sur les faits de corruption et de malversation. Ces personnes doivent rendre à l’état 13,5 milliard de dinars, sous forme d’investissements non lucratifs. Il propose également la création d’un Conseil Supérieur de l’éducation.