Le Temps (Tunisia)

La communauté internatio­nale confrontée au casse-tête du rapatrieme­nt

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Au cours de la même opération, menée avec le soutien logistique de l’armée américaine, le Danemark a fait sortir de Syrie trois femmes et 14 enfants, selon un communiqué de la diplomatie allemande, qui parle de « tour de force ». « Les enfants ne sont pas responsabl­es de leur situation. […] Les mères devront répondre de leurs actes devant la justice pénale. Un grand nombre d’entre elles ont été placées en détention après leur arrivée en Allemagne », a indiqué le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas dans ce communiqué.

Il s’agit essentiell­ement d’enfants malades ou ayant un tuteur en Allemagne, ainsi que de leurs frères et soeurs et de leurs mères, selon les autorités allemandes. Ils étaient détenus dans le camp de Roj (nord-est de la Syrie), sous contrôle kurde. Selon le quotidien Bild, des représenta­nts du ministère allemand des Affaires étrangères et de la police criminelle ont atterri dans le nord de la Syrie à bord d’un avion de l’armée américaine. L’avion est ensuite reparti avec les femmes et les enfants pour le Koweït, où le groupe a pris un vol vers Francfort, arrivé dans la soirée.

Depuis la chute en mars 2019 de l’organisati­on État islamique (EI), la communauté internatio­nale est confrontée au casse-tête du rapatrieme­nt des familles des terroriste­s capturés ou tués en Syrie et en Irak. La plupart des pays de L’UE effectuent des rapatrieme­nts au cas par cas.

Dans sa dernière opération de rapatrieme­nt, menée en décembre 2020 conjointem­ent avec la Finlande, l’allemagne avait ramené de Syrie cinq femmes et dix-huit enfants. Selon Bild, il reste encore environ 70 adultes ayant la nationalit­é allemande dans des camps sous contrôle kurde dans le nord de la Syrie, ainsi qu’autour de 150 enfants de nationaux allemands.

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