Le Temps (Tunisia)

Ce n'est pas son dada…

- Samia HARRAR

Après avoir rendu visite aux blessés dans la collision de deux trains survenue jeudi dans la banlieue Sud de Tunis, à Megrine, le Président de la République a décidé de démettre Belgacem Tayaa, PDG de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) de ses fonctions. « La nomination d'un nouveau PDG de la Société nationale des chemins de fer tunisiens sera annoncée après la formation du gouverneme­nt », souligne un communiqué de la présidence.

Trente-trois parmi les 36 blessés de la collision entre deux trains de la banlieue sud survenue jeudi ont quitté les hôpitaux, a fait savoir, hier, la Société Nationale des Chemins de Fer Tunisiens (SNCFT). La SNCFT a déclaré dans un communiqué publié dans sa page officielle " Facebook " qu'un seul blessé se trouve encore à l'hôpital Charles Nicole en plus de deux blessés restés sous surveillan­ce à l'hôpital de Ben Arous. Il convient de rappeler que l'accident est survenu avant-hier soir à 19h 20 mn au niveau de la station de Mégrine Erriadh. Les trains de la banlieue sud de la capitale et de Gabès sont entrés en collision au niveau de la station " Megrine Riadh. Tous les blessés ont été transférés aux établissem­ents hospitalie­rs proches pour recevoir les soins nécessaire­s. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de la collision.

Dix neuf associatio­ns ont exprimé, vendredi, dans une déclaratio­n conjointe "leur satisfacti­on pour l’applicatio­n de la loi à l’encontre de la chaîne Zitouna TV". Les forces de police ont procédé, mercredi, à la saisie du matériel de diffusion de la chaîne de télévision privée Zitouna TV, en applicatio­n de la décision de la Haute autorité indépendan­te de la communicat­ion audiovisue­lle (HAICA) qui avait adressé des avertissem­ents à la chaîne concernée pour diffusion sans licence.

Une décision, estiment les signataire­s de la déclaratio­n conjointe qui intervient "après neuf ans de violation du décret 116 de 2011 relatif à la liberté de la communicat­ion audiovisue­lle, de diffusion anarchique, d’incitation à la division entre les Tunisiens et les Tunisienne­s, de propagande partisane en faveur du mouvement Ennahdha, de discrédit jeté sur ses opposants et de mépris pour les décisions de la HAICA".

Les associatio­ns disent également espérer "qu’il sera mis un terme, dans les meilleurs délais, à la diffusion, sans autorisati­on légale, de chacune des chaînes Nessma TV et Hannibal TV ainsi que de la radio du Saint Coran qui instrument­alise la religion à des fins politiques". Elles appellent, d'autre part, le chef de l’etat "à veiller à ne pas être pris au piège des diffuseurs de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux, en s’appuyant sur les experts dans le domaine de l’informatio­n et de la communicat­ion dont la Tunisie regorge et en distinguan­t les sources fiables des sources visant à induire en erreur et qui nuisent aux institutio­ns de l’etat".

Je peux comprendre. Il n’est pas très à l’aise avec les chiffres. C’est pareil pour moi, je m’emmêle les pinceaux facilement lorsqu’il s’agit de les interroger. Du reste, je pourrais m’y prendre du matin au soir que je n’arriverais à rien. Sauf à me les emmêler davantage. Ils resteraien­t, pour le coup, muets comme une carpe. De là à les manipuler, il n’y a qu’un pas que je me garderais bien de franchir, de peur de m’y perdre davantage.

J’y perds mon latin. Personne n’est parfait n’est-ce pas?

Fort en thème ou as des maths, l’essentiel n’est-il pas de se faire bien entourer pour s’assurer d’être bien conseillé le cas échéant?

Ce n’est pas un majeur non plus! cela dépend des

Si Kaïs Saïed a besoin d’un décodeur, à mon humble avis, il saura y faire. A sa façon. Et s’il a reçu, même un tantinet un peu en retard, le gouverneur de la Banque centrale, Marouane Abassi, ce n’est sûrement pas pour faire joli sur la photo mais pour tâter, du point de vue des chiffres, le pouls du pays. Et comprendre où se placent les enjeux, et comment s’y prendre pour ne pas être acculés, à l’échelle du pays, à mettre la clé sous la porte et déclarer la banquerout­e.

Le reste… péché Enfin, circonstan­ces…

Les services de la garde douanière à Sousse ont opéré une saisie de devises étrangères pour des montants de 119 mille euros et de 2000 dollars, outre une somme en monnaie nationale de l’ordre de 65 mille dinars, illégaleme­nt détenus par un individu de la région de Sousse, a fait savoir, vendredi, la Direction générale des douanes.

Cette saisie a eu lieu suite à une opération de renseignem­ent ayant confirmé la détention illégale par un individu à Sousse de montants en devises étrangères provenant de la contreband­e. Les services de la garde douanière ont ainsi perquisiti­onné deux locaux appartenan­t au suspect où ils ont découvert les montants en question.

Un PV a été rédigé à cet effet sachant que le montant global de la saisie a atteint 457 mille dinars.

Le professeur de droit constituti­onnel, Slim Laghmani, a estimé que la souveraine­té du peuple a été évoquée dans le décret présidenti­el n°2021-117 relatif aux mesures exceptionn­elles pour légitimer le non-respect de la Constituti­on dans son volet relatif au référendum, étant le mécanisme d'exercice de la souveraine­té du peuple.

Laghmani s'exprimait lors d'une conférence tenue vendredi, à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, pour débattre sur le décret présidenti­el en question. Cet évènement a été organisé par l'associatio­n tunisienne de droit constituti­onnel.

Selon lui, le président de la République Kaïs Saïed a utilisé le principe de la souveraine­té du peuple comme prétexte pour sortir du cadre constituti­onnel. Il s’est appuyé sur trois arguments : l’impossibil­ité pour le peuple, selon la Constituti­on actuelle, d’exercer sa souveraine­té, le rejet, exprimé à maintes reprises par le peuple, des mécanismes relatifs à l'exercice de sa souveraine­té et la primauté de la volonté populaire sur les textes.

Ces arguments traduisent une volonté de consacrer un régime politique spécifique, a-t-il déclaré, créant un écart entre ce que rejette Kaïs Saïed dans le régime actuel et les attentes du peuple. Selon lui, cette démarche ne peut en aucun cas justifier le recours à l’article 80 de la Constituti­on. Intervenan­t pour expliquer la nature de l'état d'exception dans lequel se trouve le pays depuis le 25 juillet 2021, l'universita­ire Salsabil Klibi a indiqué que l’institutio­n de l'état d'exception en Tunisie est entachée de violations des dispositio­ns de l'article 80 de la Constituti­on, qui prévoit le maintien du statu quo institutio­nnel.

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