Le dérapage inexcusable du sélectionneur
Préparatifs des Aigles de Carthage
plus clair, il n’a pas voulu s’engager outre mesure. Il ne voulait pas dire s’il devait se qualifier pour les demi-finales, pour la finale ou remporter le titre. Apparemment, il n’a eu aucune discussion dans ce sens avec ses employeurs.
Notons que la Tunisie se contentera d’un seul match amical pour préparer cette joute continentale. Ce sera le 7 janvier contre la Sierra Leone au Cameroun. La délégation tunisienne s’envolera pour ce pays, le 6 janvier, et disputera son premier match le 12 janvier contre le Mali.
Mondher Kebaïer a perdu son calme avant-hier en agressant verbalement un journaliste qui n’a fait que poser une question au sélectionneur national. Le premier responsable technique a voulu s’expliquer et justifier par la suite son comportement inqualifiable et injustifiable. Il nous rappelle, un peu, celui de Roger Lemerre qui ne supportait plus la presse et les journalistes. Il lui est arrivé de qualifier les journaux tunisiens de « torchons » du temps où il jouissait d’une impunité absolue. « Lemerre tire sur tout ce qui bouge » est le titre d’un article écrit sur nos colonnes après une conférence de presse au cours de laquelle il était censé nous donner la liste des joueurs convoqués pour un stage de préparation. Au lieu de cela, l’actuel sélectionneur national a réglé ses comptes avec certains journalistes de la place. Mercredi, Kebaïer a fait mieux puisqu’il donnait l’impression qu’il était capable et prêt à en venir aux mains. Il a explicitement dit au journaliste qu’il était capable de lui manquer de respect quand il le voulait. Nous ne changerons aucunement notre avis sur le technicien et nous avons salué sa performance en Coupe arabe malgré un goût d’inachevé. Mais ce qu’il a fait et dit à Anis Sahbani est impardonnable et des excuses seraient insuffisantes pour passer outre cette goujaterie même pas modérée. On avait l’impression d’assister à une rixe de quartier…
Propos déplacés et moments inopportuns Mondher Kebaïer a cédé psychologiquement au mauvais moment. Il n’aurait jamais dû se présenter aux médias mercredi avant la séance d’entraînement du Onze national. D’ailleurs, il devait tenir une conférence de presse hier jeudi et il devait répondre aux questions des journalistes. Le sélectionneur national a fini par céder aux critiques et à ce qu’il considère comme étant un matraquage qui dure depuis deux ans. On peut comprendre son ras-le-bol, mais il n’avait pas le droit de manquer de respect à un journaliste tel qu’il l’a fait. A quelques jours du départ de la délégation tunisienne pour le Cameroun, il avait le droit d’exiger l’union sacré autour de notre Equipe nationale, mais certainement pas de cette façon.
Comme en démocratie
Depuis l’annonce de l’éviction de Moez Hassen de l’équipe de Tunisie, sur les plateaux télé on ne parle que de son éventuel successeur. Et les chroniqueurs, qu’ils soient journalistes ou ex-footballeurs, ont tous, sans exception, placé l’intérêt de l’équipe de Tunisie au-dessus de toutes autres considérations. Ainsi, Chokri El Ouer pense que Moez Ben Cherifia est le meilleur à son poste actuellement et le plus approprié pour garder la cage la sélection au cours de la prochaine Coupe d’afrique. Naceur Bedoui scande haut et fort que c’est Aymen Dahmen qui doit succéder à Moez Hassen dans les bois du Onze national. En ce qui concerne Samir Sellimi, c’est évidement Moez Hassen qui doit impérativement revenir en Equipe nationale. Enfin, Zied Jaziri préfère l’ex-gardien de l’espérance Sportive de Tunis et actuel sociétaire de l‘etoile Sportive du Sahel, Ali Jmal pour garder les bois de l’equipe de Tunisie. C’est beau la démocratie !
M.A