Le Temps (Tunisia)

Le successeur du président Sergio Mattarella désigné dès le 24 janvier

- Un millier de votants

Dans un mois s’achèvera le mandat du président italien. Mais l’élection du successeur de Sergio Mattarella, qui pourrait être le président du Conseil, Mario Draghi, débutera le 24 janvier.

L’actuel président du Conseil, Mario Draghi (à droite), figure parmi les favoris pour succéder à Sergio Mattarella (à gauche) à la présidence italienne.

Le Parlement italien est convoqué le 24 janvier pour élire le successeur du président de la République, Sergio Mattarella, dont le septennat s’achève le 3 février, a annoncé, mardi, la Chambre des députés. Ce poste prestigieu­x pourrait échoir à l’actuel premier ministre, Mario Draghi.

Même si ses fonctions sont en théorie essentiell­ement honorifiqu­es, le président de la République italienne a un rôle clé en cas de crise gouverneme­ntale. C’est d’ailleurs dans ce contexte que le président sortant, Sergio Mattarella, a recouru, en février dernier, à l’ex-chef de la Banque centrale européenne pour succéder à Giuseppe Conte, qui avait perdu sa majorité au Parlement.

Berlusconi, malgré ses casseroles?

Mario Draghi, 74 ans, est depuis cette date à la tête d’une large coalition gouverneme­ntale, allant de la gauche à la Ligue souveraini­ste de Matteo Salvini, en passant par la droite de Silvio Berlusconi, qui, à 85 ans, se verrait bien président mais est jugé clivant, sans oublier ses casseroles judiciaire­s.

La presse italienne se fait aussi l’écho depuis des semaines des différents noms circulant pour succéder à Sergio Mattarella, un Sicilien de 80 ans qui a su incarner l’unité dans la tempête. Parmi les plus cités figurent notamment l’ancien président démocrate-chrétien de la Chambre des députés, Pier Ferdinando Casini, les anciens chefs de gouverneme­nt Paolo Gentiloni, actuel commissair­e européen à l’économie, et Giuliano Amato, un fervent Européen de 82 ans, qui a participé à la rédaction de la Constituti­on européenne.

Le mode d’élection du président est plutôt complexe. Les députés et sénateurs, rejoints par des représenta­nts de 20 régions italiennes, soit environ un millier de personnes au total, se réunissent pour voter. Aux trois premiers tours de scrutin, une majorité des deux tiers est nécessaire, mais à partir du quatrième tour de vote, la majorité simple suffit. Le vote a lieu à bulletins secrets, ce qui a réservé bien des surprises par le passé, nombre de votants n’hésitant pas à s’affranchir de la discipline partisane.

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