Un effectif qui risque de se réduire comme peau de chagrin
ESM
Avancer que les miniers broient leur pain noir rimerait avec de l’euphémisme, tellement leur situation financière est des plus dramatiques avec des caisses définitivement taries et des vannes hermétiquement fermées, surtout par la Compagnie des Phosphates de Gafsa. En découlèrent alors grogne de la rue, colère des joueurs et révolte générale d'une ville faisant porter le chapeau de cette impasse au président Mohamed Dinari, incapable d’en trouver la panacée.
Une réunion pour des prunes
En désespoir de cause, et dans le dessein d’arrondir les angles et de raisonner ses poulains, le président provoqua une réunion avec ses protégés. Grande fut la désillusion de ces derniers qui, avant ce rendez-vous, avaient cru et tablé sur le paiement de leurs salaires. A l’arrivée, il les exhorta à patienter encore un peu en attendant des jours meilleurs. Aucune date n’a cependant été fixée, ni aucune promesse ferme, juste des paroles creuses sans la moindre assise palpable et tangible.
Départs probables en masse Mettant à profit cette période de mercato hivernal et, juridiquement parlant, forts de la possibilité de rompre de façon unilatérale leur contrat pour de lourdes ardoises non honorées, plusieurs joueurs, et non des moindres, menacent désormais ouvertement de changer d’air et d’opter pour d’autres cieux. Et ce, d’autant plus que les offres ne manquent point. Même la rue reproche avec véhémence la léthargie du président lui faisant porter l’entière responsabilité de la détérioration terrible de la situation et la gestion par trop mauvaise de leurs couleurs.