Aux innocents les mains pleines…
On va, sans doute, pleurer dans les chaumières. De grosses larmes de crocodile… Que l’on soit clair : il n’est pas question de souhaiter, à son pire ennemi, qu’il meure ; sauf de sa belle mort. C’est-à-dire lorsque son heure viendra et que nul n’y pourra quelque chose. Pour être encore plus clair, mettons que si les présomptions portées contre lui, sont confirmées, il vaut mieux, en ce cas de figure, et histoire d’être conséquent avec soi-même, souhaiter, très fort, que Noureddine Bhiri (lui ou un autre d’ailleurs) soit bien vivant. Et, en bonne santé, pour répondre de ses actes. Et pour solder son dû. Maintenant que le concert nahdhaoui des « pleureuses » s’est mis en branle, et avec lui, tout le saint-frusquin qui rameute à droite et à gauche et par-delà les frontières, tout ce qui peut être rameuté pour protester et affirmer haut et fort, qu’il y aurait là, une injustice criante, il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que l’ancien ministre de la Justice, accusé, et pas sur un seul dossier, d’accointances avec terrorisme, recouvre une santé de fer pour qu’il ne se transforme pas en alibi-victimisatoire pour une levée d’élans « sympathiques, » envers les représentants de l’islam politique dans nos murs. Les très mal nommés : Ennahdha.
Son épouse aurait été appelée à son chevet. Ainsi que ses enfants. Sur le plan humain, mais strictement humain, ce n’est pas le genre de nouvelles qui peut faire plaisir. Sur le fond comme sur la forme du reste. Cela étant dit, sortis de là, c’est une autre paire de manches qui s’annonce. Et, s’amorce. Ce qui n’est pas une partie de plaisir mais qui répond à une extrême nécessité : établir la vérité. Et rétablir la justice. Les deux auront tardé à advenir, alors il y a urgence.
C’est quand même incroyable ! Des dossiers de terrorisme, « étouffés » ou qui se perdent. Des preuves de l’implication nahdhaouie dans l’envoi des jeunes en Syrie, escamotées puis retrouvées, dont certaines auraient été détruites mais pas dans leur totalité fort heureusement, et il faut encore temporiser !
Bien sûr, les « droits de l’homme » et coetera. Parce que, les responsables au niveau du ministère de l’intérieur sont assez stupides, en ces temps de forte incertitude, pour prendre la décision de kidnapper Bhiri, le « passer à tabac », et ensuite le torturer jusqu’à ce qu’il soit entre la vie et la mort, pour lui arracher des aveux, dont ils peuvent, fort bien se passer puisqu’ils ont, déjà, accumulé toutes les preuves… ! Ce n’est pas un peu, cousu de fil blanc cette histoire ? Un peu beaucoup assurément… Cela étant dit, encore une fois et sur le plan humain, nous ne pouvons que souhaiter prompt rétablissement à Bhiri, et à tous ceux qui sont en souffrance. Et nous souhaiter, pour le bien du pays, une justice juste et prompte, à rétablir la balance. Avec une main sèche et brûlante.