De nouveau devant le Tribunal de première instance de Tunis
L’un des avocats de Baghdadi Mahmoudi, Me Mohamed Baccar a bien voulu donner au Temps les précisions suivantes dans cette affaire qui fait couler actuellement beaucoup d’encre.
« L'association des juristes et avocats de Méditerranée qui fête son cinquantenaire a été la première à réagir pour défendre Baghdadi Mahmoudi dès son arrestation en octobre 2011 à Tozeur.
Condamné abusivement par le tribunal cantonal de Tozeur, il a été relaxé en appel compte tenu de son statut diplomatique. Il aurait pu alors entrer en Algérie sa destination initiale. Suite à une machination tramée par les autorités au pouvoir à l’époque, il fût maintenu en prison sous prétexte d'une demande d'extradition des miliciens libyens sous les ordres de Abdelhakim Belhadj chef de Fejr Libya.
Après de douteuses et honteuses transactions, il fut anesthésié, extrait de la prison de Mornaguia et livré à ses ennemis à l'aéroport de Sfax contre une rançon de 100 millions de dollars prélevés "Manu militari" de la banque centrale de Libye puis remis à des dirigeants du mouvement Ennahdha supervisant la transaction.
Condamné à mort il a été gracié par le gouvernement légal puis relâché par mesure de propagande par le gouvernement de Sarraj.
L’AJAM a poursuivi pendant dix ans son combat pour la vérité et l'équité devant les instances judiciaires nationales et internationales en liaison avec les composantes de la société civile libyenne.
Après la saisine de la Cour Pénale en 2012à l'encontre des dirigeants miliciens libyens qualifiés de terroristes et de leurs comparses tunisiens (dont des leaders du mouvement Ennahdha ), c'est le tribunal de Tunis qui est requis afin de statuer pénalement pour séquestration abusive et civilement en vue de restituer la rançon extorquée et la réparation de dommages corporel et moral pour Baghdadi Mahmoudi ».