Des militants du climat bloquent l’entrée du FMI à Paris
Des militants climat, les mains collées aux portes, bloquaient hier matin l’entrée du bâtiment du Fonds monétaire international (FMI) à Paris pour «réclamer l’annulation de la dette des pays du Sud», a constaté un journaliste de L’AFP. «G7 responsable, FMI coupable, annulons la dette pour une planète vivable», disait une banderole déployée devant. Quelques dizaines de militants d’extinction Rebellion, de Youth for Climate ou de 350.org ont ciblé ce bâtiment du FMI dans une campagne mondiale baptisée «Debt for climate» organisée à l’occasion du sommet du G7 en Allemagne pour réclamer l’annulation de la dette des pays les plus pauvres afin qu’ils puissent faire face à la crise climatique. Quelques militants se sont collé une main à la glu aux portes vitrées à l’entrée du bâtiment pendant que d’autres, assis par terre devant, s’enchaînaient les uns aux autres, les bras à l’intérieur de longs tuyaux, pour être plus difficiles à déloger.
«Dette écologique»
«Nous devons donner à ces pays les moyens de lutter contre la crise climatique, ce sont les premières victimes et les derniers responsables», a lancé «Chalou», une militante d’extinction Rebellion, tandis que ses camarades jetaient des faux billets marqués «Stop fossil fuels» (Stop aux énergies fossiles).
«La crise de la dette est d’abord la résultante d’un système financier injuste dominé par les pays les plus riches. Le G7, le FMI et la Banque mondiale ont des responsabilités historiques dans le développement de ce cercle vicieux dettes/surexploitation des ressources», ont dénoncé dans un communiqué Extinction Rebellion, Attac-france et Youth for Climate France qui organisaient l’action parisienne.
«La reconnaissance d’une dette écologique par les pays les plus riches est une exigence fondamentale. Cette dette écologique provient de la responsabilité des pays les plus riches dans le changement climatique: ce sont eux qui sont les premiers responsables de la destruction de la biodiversité et du pillage des ressources au sein de pays qui sont les moins responsables et les plus impactés par les crises environnementales en cours et à venir», ont-ils ajouté.
L’ONU ouvre sa conférence pour préserver les océans Emmanuel Macron est attendu jeudi aux côtés de quelques chefs d'état pour assister à ce rassemblement qui réunira des milliers de spécialistes.
Deux ans plus tard que prévu, des milliers de responsables politiques, d'experts et de défenseurs de l'environnement se rassemblent à partir de cette semaine à Lisbonne à l'appel de L'ONU pour une conférence consacrée aux menaces pesant sur la santé de l'océan. L'humanité se doit de soigner les mers, qui génèrent la moitié de l'oxygène que nous respirons et qui représentent une source vitale de protéines pour le quotidien de milliards de personnes.
L'océan, qui recouvre plus des deux tiers de la surface de la planète, joue par ailleurs un rôle clé pour la vie sur Terre en mitigeant les impacts du changement climatique. Mais le coût en est considérable. En absorbant environ un quart de la pollution au CO2, alors même que les émissions ont augmenté de 50 % au cours des 60 dernières années, la mer est devenue plus acide, déstabilisant les chaînes alimentaires aquatiques et réduisant sa capacité à capter toujours plus de gaz carbonique. Et, en résorbant plus de 90 % de l'excès de chaleur provoqué par le réchauffement climatique, l'océan subit de puissantes vagues de chaleur marine qui détruisent de précieux récifs coralliens et les zones mortes privées d'oxygène se répandent.
« Nous n'avons encore qu'une petite idée de l'ampleur de la dévastation provoquée par le changement climatique sur la santé des océans », a affirmé à l'agence Fance-presse Charlotte de Fontaubert, principale experte de l'économie bleue à la Banque mondiale. Au rythme actuel, la pollution plastique va tripler d'ici à 2060, à un milliard de tonnes par an, selon un rapport récent de L'OCDE. Déjà, les microplastiques provoquent chaque année la mort d'un million d'oiseaux et plus de 100 000 mammifères marins.