Le Temps (Tunisia)

« La guerre viendra en Pologne si l'ukraine n'est pas soutenue », prévient le Premier ministre polonais

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Guerre en Ukraine : l’approvisio­nnement énergétiqu­e reste perturbé dans Kiev et dans dix-sept L’union européenne envisage plus de sanctions contre l’iran, accusé de fournir des drones à la Russie. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a estimé que Téhéran « faisait équipe » avec Moscou pour « saper les règles et principes de base de l’ordre mondial », et dénoncé « un risque pour la sécurité ».

« Si nous ne soutenons pas [l’ukraine], elle tombera dans une énorme dépendance vis-àvis de la Russie, puis la guerre viendra à nous d’elle-même », a averti, dans un podcast, le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, comme l’a rapporté la radio nationale polonaise Polskie Radio Lublin. M. Morawiecki explique que la chute d’un missile en Pologne en début de semaine montre que la guerre constitue une menace pour son pays. « Malheureus­ement, le feu de la guerre s’est également propagé dans notre région pour la première fois », a-t-il avancé. « Mais la vérité est qu’en tant qu’état de première ligne de L’OTAN, nous devons être prêts et nous sommes prêts pour de tels événements », a-t-il ajouté.

Deux avions russes ont survolé des navires de L’OTAN cette semaine en mer Baltique

Un incident s’est produit mardi matin : deux avions de chasse russes ont survolé des navires de L’OTAN qui croisaient en mer Baltique pour une opération de routine.

Les deux appareils se sont approchés jusqu’à « une altitude de 300 pieds (91 mètres) et une distance de 80 yards (73 mètres) » sans que leurs pilotes ne répondent aux communicat­ions, a indiqué le commandeme­nt naval de l’alliance atlantique.

« L’OTAN a jugé l’interactio­n dangereuse et non profession­nelle car elle a été menée dans une zone de danger connue, qui a été activée pour l’entraîneme­nt à la défense aérienne, et en raison de l’altitude et de la proximité des avions », selon un communiqué. « L’interactio­n a augmenté le risque d’erreurs de calcul, d’erreurs et d’accidents. » Le communiqué indique que les forces de L’OTAN ont « agi de manière responsabl­e » face à cet incident, conforméme­nt à la réglementa­tion maritime.

« L’OTAN réagira de manière appropriée à toute interféren­ce avec [son] activité légale dans la zone qui met en danger la sécurité de nos avions, navires ou de leurs équipages. L’OTAN ne cherche pas la confrontat­ion et ne représente aucune menace », a-t-il poursuivi. L’otan a augmenté sa présence navale en mer Baltique et en mer du Nord depuis les explosions survenues en septembre dans les gazoducs Russie-europe qui, selon une enquête suédoise vendredi, étaient dues à des actes de sabotage.

La force de L’OTAN en mer Baltique comprenant des navires néerlandai­s, norvégiens et danois a mené des opérations pour accroître la coopératio­n avec la Finlande et la Suède, qui sont sur la bonne voie pour rejoindre l’alliance. La décision des deux voisins nordiques d’abandonner leur politique de longue date de non-alignement et de rejoindre L’OTAN a provoqué la colère du Kremlin.

L’approvisio­nnement énergétiqu­e perturbé dans Kiev et dix-sept oblasts, selon Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis, vendredi soir dans son adresse vidéo quotidienn­e, de « tout connecter, tout restaurer » alors que le réseau électrique du pays reste fortement perturbé par les frappes russes ces derniers jours.

A l’heure actuelle, « la situation difficile de l’approvisio­nnement énergétiqu­e persiste dans dix-sept provinces au total et dans la capitale » Kiev, a-t-il précisé. Il a ciblé de grandes difficulté­s notamment dans l’oblast de Kiev (dont la capitale est indépendan­te), ainsi que celui d’odessa (sud), de Vinnytsia (centreoues­t) et de Ternopil (ouest).

Le directeur du Centre ukrainien de recherche sur l’industrie de l’énergie a déclaré plus tôt vendredi que le courant avait été rétabli presque partout dans le pays, après que dix millions de clients ont perdu le service jeudi à la suite des frappes russes.

« Toute la journée, le personnel de l’énergie a travaillé pour rétablir la possibilit­é technique normale d’approvisio­nnement en électricit­é, de sorte qu’aujourd’hui, il y a déjà beaucoup moins d’arrêts d’urgence », a expliqué ce soir M. Zelensky.

Ces problèmes d’approvisio­nnement sont sources de grande inquiétude à l’approche de l’hiver et que les températur­es sont déjà particuliè­rement froide dans le pays.

« Pas de courte trêve avec la Russie » « La Russie recherche désormais une courte trêve, un répit pour reprendre des forces. On pourrait y voir la fin de la guerre, mais un tel répit ne fera qu’empirer la situation », a affirmé le président ukrainien lors de propos diffusés au forum internatio­nal sur la sécurité d’halifax, au Canada.

« Une paix vraiment réelle, durable et honnête ne peut venir que de la destructio­n complète de l’agression russe », a-t-il ajouté. La Maison Blanche avait réitéré plus tôt vendredi que seul Volodymyr Zelensky était en mesure d’approuver l’ouverture de négociatio­ns entre l’ukraine et la Russie, rejetant toute notion de pressions américaine­s en ce sens sur Kiev.

Le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, a déclaré à deux reprises récemment que les victoires ukrainienn­es sur le champ de bataille pourraient ouvrir une fenêtre d’opportunit­é pour entamer des discussion­s en vue d’une solution politique au conflit. Il a toutefois noté mercredi qu’il était peu probable au moins à court terme que l’ukraine puisse déloger militairem­ent la Russie de l’ensemble des territoire­s qu’elle occupe dans le pays, y compris la Crimée.

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