Le Temps (Tunisia)

Les fratries en présence

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Ils se nomment Ayew, Hazard, Milinkovic-savic, Hernandez et vont, entre frères, disputer la Coupe du monde. Les Williams eux, ne joueront pas pour le même pays. Découverte de ces cinq fratries engagées au Qatar.

André et Jordan Ayew (Ghana)

Ils font la fierté de leur père Abedi Pelé, ancienne gloire africaine, qui n'a jamais eu la chance de participer à une phase finale de Coupe du monde avec le Ghana. Les deux anciens joueurs de L'OM vont disputer leur deuxième Mondial ensemble. Le troisième à titre personnel pour André Ayew (33 ans le 17 décembre) qui faisait partie du groupe des Black Stars qui a atteint pour la première fois de son histoire les quarts de finale de la Coupe du monde en 2010, vaincu par l'uruguay (1-1, 4-2 t.a.b.).

Les deux frères, passés également par Lorient ou encore Swansea, sont devenus des joueurs incontourn­ables en sélection. Centenaire au niveau des capes, l'actuel ailier gauche d'al-sadd porte le brassard de capitaine. Pour Jordan Ayew (84 sélections, 19 buts) évoluant à Crystal Palace, c'est une place de titulaire qui lui est promis en attaque.

Eden et Thorgan Hazard (Belgique)

Pour les deux Belges nés à la Louvière, jouer ensemble pour défendre les couleurs du plat pays a pris racine un soir d'automne lors d'un match amical contre les Pays-bas (1-1, le 9 novembre 2016). Thorgan, 23 ans ce jour-là, a disputé ses premières minutes avec Eden, 25 ans et capitaine des Diables Rouges. Pendant des années, Thorgan Hazard est resté dans l'ombre de son frère qui a connu la gloire et les succès avec le LOSC (champion de France en 2011), Chelsea (champion d'angleterre en 2015 et 2017, vainqueur de la Ligue Europa en 2013 et 2019) et est devenu l'un des meilleurs joueurs de l'histoire de la Belgique. Mais depuis son transfert au Real Madrid en 2019 pour plus de 100 M€, Eden Hazard a accumulé les blessures et se retrouve aujourd'hui cantonné au banc sous les ordres de Carlo Ancelotti.

Le joueur formé à Lens a davantage attiré les projecteur­s lors de son passage réussi au Borussia Mönchengla­dbach (46 buts et 44 passes décisives en 182 matches), ce qui lui a valu une place pour le Mondial 2018 et sept minutes de jeu avec son aîné, contre le Panama (3-0). Mais aussi à l'euro 2021, où il a inscrit deux buts dont un contre le Portugal qui a propulsé la Belgique en quarts de finale.

Vanja et Sergej Milinkovic-savic (Serbie)

En 2015, Vanja Milinkovic-savic, gardien de but, observait depuis le banc de touche son frère, plus âgé de deux ans, remporter la Coupe de monde des moins de 20 ans avec la Serbie contre le Brésil (2-1). L'ancien gardien de Reims Predrag Rajkovic occupait le poste de titulaire ce jour-là. Sept ans plus tard, les deux portiers ont été convoqués pour le Mondial qatari mais la tendance sur les derniers matches de l'équipe serbe donnerait l'avantage au géant du Torino (2m02) pour le poste de titulaire, au détriment de l'actuel gardien de Majorque.

Pour sa première participat­ion en phase finale de Coupe du monde, il devrait évoluer avec son grand frère, Sergej (27 ans) qui est l'un des maîtres à jouer de sa sélection aux côtés du capitaine Dusan Tadic dans l'entrejeu de la Serbie. Recruté par la Lazio Rome à l'issue de son titre mondial en U20, le milieu de terrain est devenu une figure emblématiq­ue des Biancocele­sti (63 buts et 58 passes décisives en 314 matches). Surnommé « le Sergent », il fait les beaux jours du club italien avec le meilleur buteur de l'histoire du club, Ciro Immobile.

Inaki et Nico Williams (Ghana et Espagne)

Ils sont frères, coéquipier­s en club et dorénavant... adversaire­s en sélection. Issus de parents ghanéens qui ont fui la misère du pays il y a vingt-huit ans, les deux attaquants sont nés en Espagne : Inaki à Bilbao en 1994, Nico à Pampelune huit ans plus tard, et font les beaux jours de l'athletic Bilbao, 4e de Liga à la trêve (8 buts et 4 passes décisives à eux deux).

On aurait pu imaginer les voir briller ensemble en équipe nationale, mais Nico a fait le choix de jouer pour la Roja et non pour le Ghana comme son grand frère. Ce dernier avait été convaincu par le président de la fédération ghanéenne, Edwin Simeon-okraru, de délaisser la sélection espagnole avec laquelle il comptait 1 sélection. Son petit frère de 20 ans n'a en revanche pas été bercé par le discours du dirigeant ghanéen et a opté pour son pays d'adoption. Avec trois petites sélections chacun, Nico (20 ans) et Inaki Williams (28 ans) vont découvrir la Coupe du monde avec deux pays différents. Et peut-être un remake des frères Boateng qui se sont rencontrés lors des Mondiaux 2010 et 2014. Jérôme avec l'allemagne et Kevin-prince avec le Ghana.

Lucas et Théo Hernandez (France)

Il fallait faire un grand bond dans le passé pour retrouver, ensemble sur la pelouse, deux frères internatio­naux français. Les derniers en date étaient Hervé et Patrick Revelli, le 23 mars 1974, au Parc des Princes, lors de France-roumanie (1-0). Quarante-sept ans plus tard, les frangins Hernandez, tous les deux gauchers et défenseurs, sont apparus avec le maillot des Bleus, contre la Belgique (2-3, le 7 octobre 2021) en demi-finales de Ligue des nations. L'histoire a été encore plus belle pour Théo, le cadet, au lendemain de ses 24 ans, qui a donné la victoire aux Français (90e) pour sa deuxième sélection. L'énergique latéral gauche de L'AC Milan a convaincu Didier Deschamps de le convoquer, par la suite, pour chaque rassemblem­ent et a été décisif sur ses cinq premières sélections (1 but et 4 passes décisives).

Il a rejoint dans le groupe son aîné Lucas (un an et huit mois d'écart) qui a été champion du monde en 2018. Souvent aligné dans l'axe de la défense du Bayern Munich, il a été utilisé par le sélectionn­eur français dans le même registre, au sein d'une défense à trois, lors de ses quatre dernières apparition­s. Mais pour ce Mondial 2022, Deschamps a fait le choix d'une défense à quatre. Par conséquent, les frères Hernandez seront en concurrenc­e au poste de latéral gauche.

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