Ce qu'il faut retenir de la cérémonie d'ouverture
Peu d'événements sportifs ont été autant remis en question. Mais après plus de dix ans de contestation, d'enquêtes et de scandales, la Coupe du monde 2022 s'est finalement ouverte ce dimanche à Doha, au Qatar. Avec une cérémonie officiellement placée sous le signe de la tolérance et du respect.
Avant un premier match Qataréquateur, Doha accueillait la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde, l'un des événements sportifs les plus contestés de ces dernières années, en raison des critiques faites au pays hôte sur le manque de respect des droits humains et de l'environnement. C'est pourtant une cérémonie placée sous le signe du "respect et de l'inclusion", selon le document officiel transmis par les organisateurs, qui s'est tenue dimanche.
Ni Shakira, ni Gims... mais Desailly et Morgan Freeman
L'une des grandes questions qui planaient sur cette cérémonie, c'était la présence ou non de vedettes internationales pour ouvrir les festivités. La chanteuse Dua Lipa, son compatriote Rod Stewart ou la star colombienne Shakira avaient tous trois décliné l'invitation, en raison des critiques pesant sur le Qatar. C'est le chanteur Jungkook, tête d'affiche du groupe Kpop BTS, qui a chanté pour l'occasion – le Français Gims, pressenti, a finalement annoncé qu'il chanterait en clôture de la compétition.
Mais d'autres personnalités ont surpris par leur présence : au coeur du stade, échangeant avec un jeune homme handicapé, le public et les millions de spectateurs ont vu arriver... Morgan Freeman, sorte de conteur, narrateur. L'acteur américain a évolué au milieu d'un stade évoquant des décors et des costumes traditionnels de la péninsule arabique. Si le récit faisait la part belle à la tolérance, les Internautes y ont vu une forme de compromission pour l'acteur, qui précédemment s'était engagé dans des causes environnementales ou en faveur des émeutiers de Baltimore en 2015.
Pas de président pour la France et les États-unis
Autre célébrité présente, le champion du monde 1998 français Marcel Desailly, qui a présenté le trophée que recevront les vainqueurs le 18 décembre prochain. Parmi les représentants politiques internationaux, aux côtés du prince d'arabie Saoudite Mohamed Ben Salmane, du Turque Recep Tayyip Erdogan et du secrétaire général de L'ONU Antonion Guterres, la France n'état pas représentée par Emmanuel Macron mais par le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin.
Même chose pour les États-unis, qui n'ont envoyé sur place "que" le secrétaire d'état Anthony Blinken. Le pays le plus hostile, c'est le Danemark, qui avait prévenu dès avant la cérémonie qu'aucun officiel ne se déplacerait à Doha pour ce lancement.
Un défilé de mascottes et le retour de Footix
Au milieu de cette cérémonie, plusieurs tableaux ont amusé le public et en particulier un tableau hommage aux précédentes éditions du mondial, comme pour mieux ancrer cette édition très critiquée dans une forme de continuité. Ainsi, pendant plusieurs minutes, on a entendu résonner dans le stade Al Bayt d'anciens hymnes de la Coupe du monde, comme "Waka Waka" de Shakira ou "Magic in the Air" de Magic System.
Mais surtout, sur ces titres, le public a vu débarquer dans le stade d'immenses mascottes gonflables, représentant les mascottes des précédentes compétitions – avant la présentation de celle de 2022. Pour la première fois depuis près de 25 ans. le célèbre Footix, mascotte de France 98, a remis les pieds dans un stade.
La cérémonie s'est achevée avec un trophée géant au milieu du stade, entouré de flammes. Le premier match a vu s'affronter le Qatar et l'equateur – dans une situation particulière où les Qataris se sont entraînés à huis clos depuis plusieurs semaines, laissant planer le doute sur leur véritable niveau. L'équipe de France joue, elle, son premier match mardi face à l'australie.