Trop facile (et dangereux) de recourir aveuglément aux antalgiques !
Les explications du Docteur Addad quant à l'inexorable « départ à la retraite » de l'aspirine
Dr Faouzi Addad, Professeur en cardiologie, tient à rassurer tout le monde. « Les antalgiques ont encore de beaux jours devant eux notamment dans le contexte de l'urgence coronaire mais aussi à long terme chez certains patients. Maintenant il n'est plus question de banaliser sa prescription car tout ce qui ressemble à la bonne vieille aspirine fait saigner. En prévention primaire, c'est-à-dire chez quelqu'un qui n ' a eu aucun problème cardio-vasculaire, ces médicaments ne sont pratiquement plus indiqués sauf dans quelques cas très particuliers. De même l'arrêt de l'aspirine ou l'aspégic sans consulter son médecin traitant n'est pas acceptable. Une nouvelle aspirine est en cours d'évaluation. En effet l'aspirine semble progressivement disparaître de l'ordonnance du coronarien de par son excès de risque hémorragique et de son bénéfice plus faible que les autres molécules. Le seul atout qui le maintient encore aujourd'hui au top des prescriptions médicamenteuses ( même s’il a disparu depuis un certain temps des officines c’est son faible coût. En ces périodes de crise économique c'est un atout majeur bien évidemment. Entre-temps la recherche essaye de trouver des alternatives séduisantes à l'aspirine avec un médicament aussi efficace, moins hémorragique et avec une réversibilité en 24h
Certains de ces effets disparaissent après quelque temps. D'autres pourraient persister. Les traitements de la douleur chez l’adulte reposent essentiellement sur les médicaments dits antalgiques. Ces antalgiques bloquent l'influx nerveux à l'origine de nos douleurs pour les atténuer ou les supprimer. Avant chaque achat, et même si ces médicaments sont disponibles dans les officines et sans ordonnance, on demande conseil à son médecin traitant, à même de nous informer des éventuels effets indésirables en lien avec une pathologie déjà existante, ou au pharmacien. Il est important de demander un avis médical si l'on souffre d'une maladie grave du coeur, du foie, des reins et ou d'hypertension artérielle. Il est vrai que l’aspirine est l’un des médicaments les plus anciens et les plus utilisés au monde. Il est probablement le traitement cardiovasculaire le plus notoire et le plus fréquemment utilisé dans la pratique médicale courante. Cependant, ses indications sont en constante évolution. Qu’il s’agisse de prévention primaire avec sa récente approbation européenne chez les patients à haut risque ou bien de prévention secondaire où son utilité est déjà bien établie. Dr Faouzi Addad, Professeur en cardiologie, tient à rassurer tout le monde. « Les antalgiques ont encore de beaux jours devant eux notamment dans le contexte de l'urgence coronaire mais aussi à long terme chez certains patients. Maintenant il n'est plus question de banaliser sa prescription car tout ce qui ressemble à la bonne vieille aspirine fait saigner. En prévention primaire, c'est-à-dire chez quelqu'un qui n ' a eu aucun problème cardio-vasculaire, ces médicaments ne sont pratiquement plus indiqués sauf dans quelques cas très particuliers. De même l'arrêt de l'aspirine ou l'aspégic sans consulter son médecin traitant n'est pas acceptable. Une nouvelle aspirine est en cours d'évaluation. En effet l'aspirine semble progressivement disparaître de l'ordonnance du coronarien de par son excès de risque hémorragique et de son bénéfice plus faible que les autres molécules. Le seul atout qui le maintient encore aujourd'hui au top des prescriptions médicamenteuses ( même s’il a disparu depuis un certain temps des officines c’est son faible coût. En ces périodes de crise économique, c’est un atout majeur bien évidemment. Entre-temps la recherche essaye de trouver des alternatives séduisantes à l'aspirine avec un médicament aussi efficace, moins hémorragique et avec une réversibilité en 24h. L'indobufen est un inhibiteur de la cyclo oxygenase-1 d'action plus rapide et plus sélective que l'aspirine avec une réversibilité de 24h. L'étude OPTION chez 4551 patients Chinois stables ayant bénéficié d'une angioplastie coronaire a montré que la combinaison durant 12 mois de l'indobufen avec du clopidogrel en comparaison à la combinaison avec l'aspirine et le clopidogrel faisait aussi bien sur le risque de thrombose mais significativement moins de risque hémorragique (2,97% vs 4,71%, p=0,002). C'est encore tôt pour tirer des conclusions quant à l'avenir de ce médicament mais la "retraite" de l'aspirine se rapproche doucement. » Bref, les antidouleurs peuvent être puissants et mal les utiliser peut être dangereux. Par ailleurs, si la douleur persiste ou augmente, il est impératif de consulter son médecin.