Le Temps (Tunisia)

Ce qu'il faut savoir sur l'australie

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Pour leur sixième participat­ion en Coupe du monde, les hommes de Graham Arnold iront au Qatar pour tenter de retrouver les huitièmes de finale, qu'ils n'ont plus joué depuis 2006. Pour cela, il faudra se frayer un chemin dans une poule D compliquée, aussi bien pour eux que pour les « Aigles de Carthage » qu’ils affrontent demain matin à 11h00 à Al Janoub Stadium d’al Wakrah.

Le parcours de qualificat­ion et le groupe

Contrairem­ent à l'arabie Saoudite et le Japon, qui se sont qualifiés tranquille­ment pour le Mondial qatari en dominant le groupe B au troisième tour des éliminatoi­res, les Socceroos ont eu un peu plus de mal pour aller chercher leur sixième participat­ion en Coupe du monde (la cinquième d'affilée). Après un sans-faute au tour précédent (8 victoires sur 8, 28 buts marqués), les hommes de Graham Arnold, sélectionn­eur de l'équipe nationale depuis plus de quatre ans, n'ont terminé qu'à la dernière marche du podium de leur poule, et ce en raison de leurs mauvais résultats face aux deux sélections citées précédemme­nt (1 point pris contre les Saoudiens puis une défaite, deux revers face aux Japonais). Cette troisième place les a obligé à disputer un barrage face au cinquième de la zone Amérique du Sud : le Pérou. Malgré un premier penalty raté, l'australie a remporté la séance de tirs au but face à la Bicolor, synonyme de ticket pour le Qatar. Un parcours certes compliqué, mais qui vient confirmer la régularité de la sélection, qui enchaînera une cinquième présence au Mondial. De quoi motiver un peu plus les coéquipier­s d'aaron Mooy, présents dans le groupe de la France, la Tunisie et le Danemark, pour tenter de déjouer les pronostics et disputer un huitième de finale pour la deuxième fois de son histoire après 2006 (défaite 1-0 face à l'italie, future gagnante de cette édition).

Les qualités et faiblesses

La sélection australien­ne a d'abord la chance de pouvoir s'appuyer sur des joueurs avec de l'expérience en Europe, qui ont pu se côtoyer durant plusieurs années sous le maillot jaune et vert. On retrouve également un leader à chaque ligne, que ce soit le capitaine Ryan dans les buts, Behich en défense ou encore Mooy dans l'entrejeu. Qui dit joueurs qui jouent souvent ensemble dit automatism­es : en effet, les Australien­s proposent également du jeu en une touche dans le dernier tiers pour tenter d'accélérer directemen­t le rythme pour trouver la faille dans la défense adverse. Le milieu de terrain sera également très important pour

Graham Arnold afin de tenter de déstabilis­er son adversaire, puisqu'il est un parfait mélange d'impact physique et de maîtrise technique. Quand on constate les nombreuses absences sur blessure du côté de la France, la bataille de l'entrejeu sera une clé pour tenter de déjouer les plans de Didier Deschamps.

Si elle se débrouille bien avec le ballon, c'est justement sans la possession que l'australie a du mal à s'organiser. En effet, la défense centrale, tentant de trouver des solutions par des relances verticales, n'est pas la plus précise, s'exposant dans la foulée à des contres adverses. Alors que les transition­s rapides sont leur spécialité, les Socceroos ont du mal à gérer ce genre de situation, comme le prouvaient la double confrontat­ion face à la Nouvelle-zélande, lors de laquelle ils ont concédé pas moins de 23 tirs en deux rencontres. Pourtant, la charnière centrale n'a pas encaissé de but lors de ses trois dernières sorties, mais face à des adversaire­s abordables (Nouvelle-zélande et Pérou). Cette suffisance pourrait être fatale face à des sélections de calibre supérieur, ce sera le cas au Qatar avec les Bleus et les Danish Dynamites, haut niveau. dotés d'une armada offensive de

Le sélectionn­eur : Graham Arnold

Entraîneur des Socceroos depuis juillet 2018, Graham Arnold est devenu l'un des personnage­s les plus importants du football australien. D'abord grâce à sa carrière de joueur, passée entre le championna­t local et la Belgique (248 matches, 101 buts), pour lui permettre de devenir un élément important de la sélection nationale à la fin du XXE siècle, sans pour autant d'avoir la chance de disputer une Coupe du monde, puisque l'australie devait attendre l'édition allemand en 2006 pour retrouver la compétitio­n planétaire après 1974. Reconverti en entraîneur dans la foulée de sa retraite, le natif de Sydney commence par épauler les sélectionn­eurs Frank Farina, Guus Hiddink et Pim Verbeek, entre-semées par un intérim d'un peu plus d'un an entre 2006 et 2007. Il décide ensuite de voler de ses propres ailes sur le banc de plusieurs formations entre l'australie et la Chine, avant de retrouver les Socceroos, en tant que manager cette fois. Visé dernièreme­nt pour sa gestion en demi-teinte de son groupe (non-convocatio­n de Langerak, sorti de sa retraite internatio­nale en septembre, échec du dossier Volpato), Graham Arnold espérera faire les critiques avec une troisième qualificat­ion en phase finale du Mondial au Qatar...

La star : Aaron Mooy

Devenu l'un des leaders de cette sélection australien­ne, le milieu de terrain de 32 ans sera l'une des clés dans l'entrejeu de Graham Arnold dans cette Coupe du monde. Titulaire en tant que sentinelle devant une défense en forme (2 clean-sheets en amical contre la Nouvellezé­lande lors de la dernière trêve internatio­nale), l'ancien joueur d'huddersfie­ld et de Brighton saura apporter son expérience acquise lors de ses dernières participat­ions aux récentes compétitio­ns internatio­nales, comme la Coupe du monde 2018 et la Coupe d'asie des Nations l'année suivante. S'il ne portera pas le brassard de capitaine, qui reviendra au gardien de but Matthew Ryan, le natif de Sydney sera l'un des porte-voix chez les joueurs de champ et ainsi les guider au mieux face à des adversaire­s compliqués comme l'équipe de France et le Danemark. Capable de renverser le jeu depuis le rond central, sa vista et sa justesse balle au pied seront des qualités importante­s pour les Socceroos, qui pourraient se montrer dangereux en contre face à des équipes dominatric­es.

L'attraction : Garang Kuol

Dans une sélection vieillissa­nte (26,5 ans de moyenne d'âge), le jeune attaquant Garang Kuol est le joueur le plus jeune de la liste qui ira au Qatar. Plus que ça, il n'est que le seul joueur de moins de 21 ans sous les ordres de Graham Arnold, qui a décidé de privilégie­r l'expérience au potentiel. Pourtant, la future recrue hivernale de Newcastle, qu'il rejoindra en janvier prochain pour 350.000 euros en provenance des Central Coast Mariners, pourrait être une nouvelle arme offensive pour le sélectionn­eur, pas forcément en tant que titulaire mais sa polyvalenc­e (peut jouer en pointe et sur les ailes) et sa vivacité devraient amener de l'impact en cours de rencontre. Le néo-internatio­nal s'est très vite intégré dans le groupe depuis sa première convocatio­n en septembre, récompensé­e par une entrée en jeu lors de la victoire face au voisin néo-zélandais. Auteur de 2 passes décisives en A-league après une première saison 2021/2022 intéressan­te (4 buts en 9 matches), le natif de Khartoum (Soudan) devrait être une étincelle dans le jeu australien avant de découvrir le football anglais après le rendez-vous planétaire.

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