Le Temps (Tunisia)

Impôt élevé sur les salaires :

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« L’organisati­on refuse la politique actuelle du gouverneme­nt qui accroît la pression fiscale sur les salariés et l’accable d’impôts pour mobiliser les recettes du Budget de l’etat 2023 dans un contexte de cherté de la vie et de détériorat­ion du pouvoir d’achat », a dit Noureddine Taboubi. Commentant les fuites relatives à de nouvelles hausses de l’impôt pour les salariales figurant dans la loi de finances 2023, le responsabl­e syndical a indiqué que l’organisati­on ouvrière n’entend pas croiser les bras face à une injustice sociale qui va crescendo. « Les salariés ne peuvent pas supporter plus d’impôts que les autres catégories sociales », a-t-il dit en allusion aux entreprise­s qui pratiquent l’évasion fiscale, aux entreprise­s opérant dans le secteur informel

Selon une récente étude de l’associatio­n tunisienne des économiste­s (ASECTU) avec le concours de la Fondation allemande Hanns Seidel, la charge fiscale est très mal répartie en Tunisie. Les salariés représente­nt 84% des contribuab­les. S’il est vrai que les salariés ayant un revenu inférieur à 5000 dinars ne paient pas d’impôts, ceux qui ont un salaire annuel compris entre 5 et 20 mille dinars (51%) représente­nt 49% des impôts sur les salaires. Ceux qui ont un revenu supérieur à 20 mille dinars (13%) paient 51% des impôts sur les salaires. L’étude révèle également que 53% des 414 mille personnes soumises au régime forfaitair­e ne paient pas d’impôt sur le revenu. Le reste (47%) n’ont payé que 36 millions de dinars en 2015, soit 0,7% de l’impôt sur le revenu et 0,2% des recettes fiscales.

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