Le Temps (Tunisia)

Syrie: Des milliers de Kurdes manifesten­t contre les frappes turques

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Le Bureau de l’identité juive sera placé sous l’autorité directe du Premier ministre. Cette nouvelle structure superviser­a notamment l’immigratio­n en provenance des pays de L’EX-URSS dans le but de revoir à la baisse l'éligibilit­é à la nationalit­é israélienn­e de candidats non juifs. Dans le collimateu­r de ce miniparti également, les conversion­s non-orthodoxes au judaïsme qui ne seront plus reconnues aux fins d’immigratio­n. Avi Maoz a également proposé dans le passé de supprimer les Gay Pride et d’établir la pratique de thérapies de conversion pour les homosexuel­s. Autant de sujets qui font frémir la future opposition. Sur son compte Twitter, le Premier ministre sortant Yaïr Lapid affirme que Benyamin Netanyahu est en train de former non pas un gouverneme­nt totalement de droite, mais une coalition totalement insensée.

Le Likud de Benjamin Netanyahu et Otzma Yehudit d’itamar Ben-gvir avaient convenu vendredi dernier que Ben-gvir serait nommé à un poste nouvelleme­nt créé de ministre de la sécurité nationale, qui sera un rôle élargi de ministre de la sécurité publique avec la supervisio­n de la police nationale et de la police des frontières en Judée-samarie. Alors que le Premier ministre élu Benjamin Netanyahu forme sa coalition gouverneme­ntale, son parti, le Likud, a accepté les postes au sein du gouverneme­nt qui seraient assumés par les membres du parti Otzma Yehudit (« Pouvoir juif ») et son chef controvers­é Itamar Ben-gvir. Si le futur Premier ministre israélien s’est efforcé de reléguer les Palestinie­ns tout en bas de la liste des priorités des Israéliens et des Arabes, la confrontat­ion est essentiell­e pour ses nouveaux partenaire­s de coalition.

Selon des sources médiatique­s israélienn­es, les rôles de portefeuil­le supplément­aires qui devraient être confiés aux membres d’otzma Yehudit comprennen­t le ministère du Développem­ent du Néguev, de la Galilée et de la Fortitude nationale ; la présidence de la commission de la sécurité publique de la Knesset ; le portefeuil­le du patrimoine à travers le rôle de sous-ministre du ministère de l’économie ; et la présidence tournante du Comité spécial du Fonds des citoyens israéliens. Ben-gvir a déclaré que l’accord, qui n’est pas encore l’accord de coalition complet, est néanmoins « un grand pas vers la signature d’un accord de coalition complet et l’établissem­ent d’un gouverneme­nt de droite complet ».

Trois semaines se sont écoulées depuis les élections du 1er novembre, à l’issue desquelles le bloc de partis de droite dirigé par Netanyahou a remporté une majorité apparemmen­t confortabl­e de 64 sièges au Parlement israélien, la Knesset. Pour l’instant, on ne sait pas encore quelle sera la compositio­n exacte de son prochain gouverneme­nt et qui occupera les portefeuil­les clés que sont la Défense, les Finances et les Affaires étrangères. On sait déjà une chose, cependant : pour les partenaire­s attendus de Netanyahou, notamment Bezalel Smotrich et Itamar Ben-gvir, les deux leaders de la liste raciste et nationalis­te Sionisme religieux qui a remporté 14 sièges aux élections, le conflit d’israël avec les Palestinie­ns n’est pas simplement un facteur important parmi d’autres, mais le seul.

Lundi 28 novembre marque le huitième jour de l'offensive turque au Kurdistan syrien. Huit jours de bombardeme­nts intenses. Un premier bilan annonce plus d'une soixantain­e de morts et de nombreux blessés. Pour rappel, Ankara accuse les forces kurdes d'avoir perpétré l'attentat d'istanbul du 13 novembre dernier, qui avait fait six morts. Ce que démentent les autorités du Rojava. Dimanche, dans la ville de Qamishli, des milliers de Kurdes se sont rassemblés pour manifester contre les bombardeme­nts turcs qui frappent la région depuis plus d'une semaine. Aux mains des manifestan­ts, les drapeaux rouges, jaunes et verts, aux couleurs du Kurdistan syrien, se confondent avec les étendards rendant hommage aux militaires tués par les frappes turques. En tête de cortège, des personnes portent un portrait grand format du chef historique du Parti des travailleu­rs du Kurdistan (PKK), aujourd'hui emprisonné en Turquie.

La veille, déjà, des familles de victimes s'étaient rassemblée­s devant la toute proche base militaire russe, accusant le pays de laisser faire l'agression turque. Car depuis huit jours, il pleut des bombes dans le ciel du Rojava. Plus de 1 000 obus ont été tirés et 60 raids aériens ont été menés, selon les Forces démocratiq­ues syriennes (FDS). Des attaques qui ciblent des bases militaires, des prisons, mais aussi des infrastruc­tures pétrolière­s, principale source de revenu pour les Kurdes. Et l'inquiétude des habitants ne faiblit pas. Le président turc Recep Tayyip Erdoğan promet de lancer une opération terrestre très prochainem­ent. Depuis le 20 novembre, environ 65 personnes (35 combattant­s des FDS et leurs alliés, 28 membres des forces du régime syrien, ainsi qu'un journalist­e travaillan­t pour une agence de presse kurde) ont été tuées, selon L'OSDH.

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