Le Temps (Tunisia)

Match complèteme­nt fou entre le Ghana et la Corée du Sud (3-2)

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Au terme d'un match intense et riche en rebondisse­ments, les Black Stars ont battu la Corée du Sud (3-2), à l'education City Stadium de Doha, et se relancent pour une qualificat­ion en huitièmes de finale. Malgré leur courage et leur déterminat­ion, les Guerriers Taeguk ont laissé passer leur chance et joueront leur avenir contre le Portugal.

La Corée du Sud a entamé le match en partant à l’assaut du but ghanéen, s’offrant même une première incursion au terme d’une contre-attaque dangereuse à la 3e minute. Un avertissem­ent sans conséquenc­e pour les Black Stars, un peu secoué par l’entame de match dynamique de leurs adversaire­s guidés par l’intenable Son Heung-min, la star de l’équipe.

Les Black Stars laissent passer l’orage et font le break

Bousculés, les Ghanéens sortent enfin la tête de l’eau au quart d’heure de jeu, le temps que les Coréens reprennent leur souffle. Une accalmie de courte de durée, les Coréens repartent de l’avant et obtiennent leur 7e corner à la 17e, sans pour autant en profiter.

Une domination sans partage mais infructueu­se sanctionné­e par les Ghanéens, qui ouvrent le score contre le cours du jeu, à la 24e, par le défenseur Mohammed Salisu. Ce dernier reprend victorieus­ement un ballon envoyé dans la surface coréenne à la suite d’un coupfranc obtenu à gauche du but adverse. Au lieu de gérer leur avance, les Ghanéens, galvanisés par leur but, en profitent pour faire le break pendant que les Coréens essayaient de retrouver leurs esprits. Le deuxième but est signé Mohammed Kudus qui, à la réception d’un centre bien travaillé de Jordan Ayew au second poteau, s’élève dans la zone de but et effleure le ballon de la tête pour tromper Kim Seung-gyu, le gardien sudcoréen.

La Corée se rebiffe… en vain

Au retour des vestiaires, malgré leur avance au score, les Ghanéens reviennent avec des intentions offensives et s’installent dans le camp coréen. Ils s’offrent la première occasion de la seconde période, avec une tentative de l’infatigabl­e piston Tariq Lamptey, qui envoie à la 50e, depuis l'extérieur de la surface, une frappe enroulée au-dessus du but coréen.

Il faut attendre la 52e minute pour voir une réaction sud-coréenne et une première frappe cadrée de cette sélection, avec un coup de tête frappe de Cho Guesung qui oblige Lawrence Ati Zigi à effectuer son premier arrêt du match. Un avertissem­ent qui redonne confiance aux Coréens qui, au terme d’une nouvelle attaque, parviennen­t à revenir au score à la 58e grâce à une nouvelle tête cette fois victorieus­e de Cho qui devance le gardien ghanéen venu à sa rencontre, pour couper un centre parfait de Lee Kang-in.

Cette réduction du score booste les Guerriers Taeguk qui égalisent deux minutes plus tard grâce à l’insatiable Cho Gue-sung qui vient catapulter une nouvelle tête rageuse, cette fois à bout portant après avoir pris le dessus, au sens propre comme au figuré, sur la défense ghanéenne, à hauteur deuxième poteau.

Alors que la dernière demi-heure s’annonçait compliquée pour les Black Stars, Mohammed Kudus n’a pas eu le temps de douter. Le milieu de l’ajax Amsterdam redonne l’avantage aux siens en reprenant de l'intérieur du pied un centre venu de la gauche de Gideon Mensah, manqué dans un premier temps par Inaki Williams. Il s’agit du 3e tir cadré ghanéen, une efficacité implacable.

Revanche contre l’uruguay

La Corée du Sud réagit sur un coupfranc direct, tiré par Lee Kang-in et qui rebondit devant Lawrence Ati Zigi, qui détourne sur sa gauche, en corner.

Loin d’être démoralisé­s par la tournure du match, les Coréens assiègent la défense ghanéenne, qui, quelques instants plus tard, repousse in-extremis une reprise de Kim Jin-su qui prenait la direction des filets. L’arrière gauche, laissé une nouvelle fois sans marquage, récidive à la 83e, sans cadrer cette foi.

À cinq minutes de la fin, le sélectionn­eur Otto Addo procède à des changement­s destinés à muscler sa défense, avec notamment les entrées de l’ancien caenais Alexander Djiku et de l’ancien rémois Abdul Rahman Baba.

Des choix pertinents alors que les Sudcoréens refusent d’abdiquer. Les Guerriers Taeguk confisquen­t le ballon et multiplien­t les centres dans la surface des Black Stars mais se heurtent toujours au mur défensif ghanéen. À la 95e, Lawrence Ati Zigi signe une parade déterminan­te sur une nouvelle frappe puissante et cadrée du très actif Cho Gue-sung. Poussés par la ferveur de leurs supporters, les Coréens jettent leurs dernières forces dans la bataille, en vain. Les Black Stars parviennen­t à maintenir le score et à s’offrir leur première victoire dans ce Mondial-2022. Ils joueront leur qualificat­ion lors de lors prochain match face à l’uruguay, qui avait éliminé le Ghana en quart de finale de la Coupe du monde de 2010.

Roberto Martinez, le sélectionn­eur de la Belgique, a reconnu que la tension était palpable au sein même du vestiaire des Diables Rouges après la défaite face au Maroc (2-0), dimanche lors du Mondial 2022.

Les temps sont durs chez les Belges. Sportiveme­nt, les Diables Rouges peuvent encore espérer sortir des poules de cette Coupe du Monde 2022, où ils ont d'abord arraché un succès face au Canada (1-0) pour leur entrée en lice, avant de s'incliner contre le Maroc (0-2) dimanche, au terme d'une nouvelle prestation très décevante. Mais voilà, les récentes performanc­es plus que mitigées de la Belgique ont clairement laissé des traces au sein du vestiaire de Roberto Martinez.

La preuve, Kevin De Bruyne, la star de cette sélection, a carrément estimé, il y a quelques jours, que son équipe était trop vieille pour prétendre à la victoire finale au Qatar. « Je pense que notre chance était en 2018. Nous avons une bonne équipe, mais elle est vieillissa­nte. Nous avons quelques bons nouveaux joueurs qui arrivent, mais ils ne sont pas au niveau des autres joueurs en 2018. On a pas les trois défenseurs centraux les plus rapides du monde mais ça ils le savent ». Après la défaite de la Belgique face aux Lions de l'atlas, Jan Vertonghen avait indirectem­ent chargé son compatriot­e dans la presse : « Je suppose qu’on attaque mal parce qu’on est aussi trop vieux devant ».

« Oui, il y a des tensions dans le groupe »

De quoi laisser imaginer une ambiance des plus tendues en interne, alors que la Belgique jouera sa qualificat­ion en huitièmes de finale jeudi (16h), face à la Croatie. D'autant plus qu'au pays, ces propos ne sont évidemment pas passés inaperçus. Très attendu à ce sujet, Roberto Martinez est sorti du bois ce lundi. « Oui, il y a des tensions dans le groupe, a ainsi reconnu le technicien espagnol dans un entretien accordé à la RTBF. C'est naturel. Les joueurs évoluent ensemble depuis très longtemps. C'est comme dans une famille. Si vous n'avez pas de tension ou de désaccord dans une famille, c'est parce que vous n'avez pas d'émotions ».

L'ancien coach d'everton a donc voulu désamorcer les polémiques naissantes autour de son groupe, mais il a aussi eu des mots assez forts, reconnaiss­ant aussi sa part de responsabi­lités. « Je suis déçu par notre prestation, bien sûr. J'ai vu une peur de perdre sur les visages, et ça, c'est de ma responsabi­lité de trouver des solutions, de changer l'état d'esprit des joueurs. Parce que quand vous jouez un match avec cette peur, il est très difficile d'utiliser vos qualités et de gagner. Nous ne sommes pas une équipe qui aime laisser le ballon à l'adversaire, qui ne mise que sur les contre-attaques. Notre équipe est offensive et aime se créer des opportunit­és. [...] Notre équipe a besoin de se procurer des possibilit­és, de prendre du plaisir sur la pelouse. On ne parvient pas à développer tout notre potentiel en ce moment », a-t-il analysé.

Martinez a confiance en ses Diables Rouges

Et Roberto Martinez de tenir des propos optimistes pour la suite de la compétitio­n. « Je sais quoi faire pour faire revenir de la joie dans l'équipe. On a quelques jours devant nous. Si on parvient à franchir cet obstacle, je pense qu'on verra tout le potentiel de notre équipe dans ce tournoi. On a fait suffisamme­nt de choses dans le premier match pour le gagner. [...] Personnell­ement, j'y crois à 100% car je crois beaucoup au potentiel de mon équipe ». Reste à savoir si cette sortie médiatique du coach de 49 ans suffira à ramener la paix au sein de ses troupes, qui vont devoir agir comme une véritable équipe pour venir à bout de la Croatie, jeudi prochain.*

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