62 ans le public, jusqu’à 65 le privé et 52 pour la retraite anticipée
Concrètement, le gouvernement entend relever obligatoirement l’âge légal de départ à la retraite dans le secteur public de 60 à 62 ans, avec la possibilité de prolonger cet âge de départ à la retraite d’une à trois années supplémentaires pour les salariés qui le souhaitent.
Cette proposition concerne, les entreprises publiques, les établissements publics, la Banque centrale, les compagnies d’assurance et de réassurance et les sociétés de prospection pétrolière. Dans le secteur privé, l’âge du départ à la retraite (60 ans actuellement) peut être repoussé d’un an à cinq ans sous réserve de l’accord de l’employeur. D’autre part, le départ à la retraite pour des raisons économiques et pour les salariés effectuant des travaux pénibles ou insalubres passera de 55 ans actuellement à 57 ans.
L’âge de la retraite anticipée devrait, quant à lui, passer de 50 à 52 ans.
Sur un autre plan, le gouvernement propose l’augmentation des cotisations sociales des salariés de 1% sur trois ans.
Concrètement, le gouvernement entend relever obligatoirement l’âge légal de départ à la retraite dans le secteur public de 60 à 62 ans, avec la possibilité de prolonger cet âge de départ à la retraite d’une à trois années supplémentaires pour les salariés qui le souhaitent.
Cette proposition concerne, les entreprises publiques, les établissements publics, la Banque centrale, les compagnies d’assurance et de réassurance et les sociétés de prospection pétrolière.
Dans le secteur privé, l’âge du départ à la retraite (60 ans actuellement) peut être repoussé d’un an à cinq ans sous réserve de l’accord de l’employeur.
D’autre part, le départ à la retraite pour des raisons économiques et pour les salariés effectuant des travaux pénibles ou insalubres passera de 55 ans actuellement à 57 ans.
L’âge de la retraite anticipée devrait, quant à lui, passer de 50 à 52 ans.
Sur un autre plan, le gouvernement propose l’augmentation des cotisations sociales des salariés de 1% sur trois ans.
Le relèvement de l’âge du départ à la retraite des fonctionnaires en 2019 a contribué à réduire le déficit de la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS). Le déficit de cette caisse couvrant les fonctionnaires et la plupart des salariés des entreprises publiques est passé de -171 millions de dinars en 2020 à -158 millions de dinars en 2021 après avoir atteint 1000 millions de dinars en 2019.
Les derniers états financiers disponibles de la CNSS font ressortir que le déficit de cette caisse sociale, qui couvre les salariés du secteur privé et les salariés de certaines entreprises publiques, a atteint 667 millions de dinars en 2019.
Mutations démographiques
Le déficit des caisses sociales s’explique essentiellement par les mutations démographiques et socio-économiques qu’a connues la Tunisie au cours des dernières décennies : vieillissement de la population, hausse de l’espérance de vie, propagation des emplois précaires, saturation du marché de l’emploi, multiplication des plans sociaux et des départs à la retraite anticipée.
Selon les dernières données de l’institut national de la statistique, le taux des personnes âgées de plus de 60 ans a atteint 13% de la population en 2018. Il devrait atteindre 17% en 2029 et 20% en 2036.
Dans le même temps, l’espérance de vie à la naissance a atteint 75,9 ans actuellement. Elle devrait s’établir à environ 79 ans à l’horizon 2030. Sur le continent africain, la Tunisie est classée en première position dans ce chapitre, devant l’algérie (75,8) et le Maroc (74,3 ans).
L’augmentation de l’espérance de vie à la naissance s’explique par plusieurs facteurs, dont notamment à l’élévation des niveaux de vie, à l’amélioration de l’hygiène de vie et du niveau de l’éducation mais aussi à un meilleur accès aux services de santé. D’autres facteurs, tels que les progrès dans les domaines de l’alimentation, de l’assainissement et du logement, jouent également un rôle, en particulier dans les zones rurales. Conjugués au vieillissement de la population, les gains de longévité risquent cependant de provoquer une forte détérioration au niveau des régimes de sécurité sociale. D’autant plus que les personnes âgées de 60 ans vivront désormais plus longtemps et percevront des pensions de retraite durant des périodes plus longues.
Alors que le financement des régimes de retraite se base sur le système par réparation, dans le cadre duquel les actifs financent grâce aux cotisants qu’ils versent les pensions des retraités, le ratio moyen actifs/retraités pour les deux principales caisses sociales risque de se détériorer davantage durant les années à venir. Ce ratio a déjà baissé depuis les années 90. Au niveau de la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS), est passé de 7 actifs pour 1 retraité en 1991 à 2,5 actifs pour 1 retraité actuellement. Pour la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), ce ratio est actuellement de 3 actifs pour 1 retraité.