Défaillances défensives et manque de réussite
En se rendant en Egypte pour disputer le match retour contre le Zamalek, l’espérance Sportive de Tunis avait toutes les cartes en main et Nabil Maâloul avait pris toutes les dispositions afin de faire face à un adversaire qui jouait son va-tout et qui avait le dos au mur. Il avait anticipé une grande réaction du Zamalek, mais n’avait pas prévu des fautes élémentaires de ses défenseurs qui ont précipité la défaite. Des défaillances venues compliquer davantage la situation face à un adversaire qui n’en demandait pas tant pour prendre un net avantage au bout de seulement 30 minutes de jeu. Et, comme par enchantement, le milieu de terrain n’était pas au mieux de sa forme durant toute la première mi-temps. 45 minutes de jeu au cours desquelles les Espérantistes étaient aux abonnés absents.
Sur la pelouse du stade Borj Al Arab, L’EST a en effet complétement raté sa première mi-temps et a subi la loi de son adversaire, se laissant surprendre par une équipe locale menée par un Zizo des grands jours et qui a été derrière la victoire des siens en parvenant à marquer le second but sur un penalty très litigieux et à servir ses coéquipiers Gaâfar et Jaziri sur un plateau pour inscrire les deux autres buts, face à une défense espérantiste figée et vraisemblablement prise au dépourvu.
Et c’est contre toute attente que L’ES Tunis a raté sa sortie à Alexandrie face au Zamalek. Les « Sang et Or » ont très mal entamé leur match et ce, malgré les recommandations de Nabil Maâloul qui avait prévenu ses joueurs de ne pas paniquer face à un adversaire avide de réhabilitation et qui allait profiter de l’appui de ses supporters pour marquer d’entrée et se mettre en confiance. En effet, lors des premières minutes de ce match, les joueurs ont cédé beaucoup de terrain, donnant l’impression de manquer de confiance et de trembler devant des Egyptiens nettement plus concentrés sur leur sujet.
Réaction insuffisante
En moins d’une demi-heure de jeu, les Espérantistes ont commis deux erreurs de débutants, une première faute de Raed Bouchniba, visiblement impressionné par l’ambiance du stade de Borj Al Arab, a été favorable à Zizo qui n’a pas refusé le cadeau et a servi son coéquipier Gaâfar auteur du premier but. Et, comme un malheur n’arrive jamais seul, l’arbitre de la rencontre, le Camerounais Blaise Yuven a fait des siennes en accordant un penalty au Zamalek alors que la faute a été commise par Seïf Jaziri sur Yassine Meriah. Un but qui a scellé l’issue de la rencontre même si les « Sang et Or » ont fait grand coeur contre mauvaise fortune et ont tenté durant la seconde période de refaire leur retard.
En effet, dès la reprise, les Espérantistes se sont rués vers l’attaque avec une meilleure circulation du ballon au milieu du terrain et plus de profondeur à la récupération du cuir. La rentrée de Riyad Benayad aux côtés de Mohamed Ali Ben Hamouda a permis à L’EST de harceler l’arrière garde égyptienne et à l’acculer à la défensive. L’incorporation de l’attaquant algérien a, en effet, donné plus de solutions offensives et le but qu’il a marqué a redonné espoir à ses coéquipiers très en vue durant cette période et jusqu’à la sortie de Ghaïlène Chaâlali qui a laissé un grand vide dans la couverture ce qui a permis à Zizo de partir seul en contre et de servir Jaziri très mal couvert par Meriah, ce qui a amené le troisième but du Zamalek. Un but venu contre le courant du jeu, qui a fait définitivement basculer le match en faveur des égyptiens qui doivent une fière chandelle à leur gardien Mohamed Sobhy auteur d’un match parfait et qui a évité à son équipe au moins trois buts qui paraissaient acquis.
Cette défaite inattendue, à la lumière des dernières prestations de L’EST, aussi bien en championnat qu’en Ligue des Champions, ne remet pas pour autant en cause sa supériorité dans son groupe, préservant son leadership devant le CR Belouizdad son prochain adversaire au stade Hamadi Agrebi de Radès.