Le Temps (Tunisia)

Manoeuvres balistique­s en réponse à « une déclaratio­n de guerre » américano-sud-coréenne

- (avec agences et médias)

Jeudi, la Corée du Nord a tiré jeudi un missile balistique de courte portée en direction de la mer au large de sa côte ouest, depuis la ville portuaire de Nampo. Ce nouveau tir nord-coréen intervient alors que les forces américaine­s et sud-coréennes doivent lancer le 13 mars leurs plus importants exercices militaires conjoints en cinq ans, baptisées « Ulchi Freedom Shield ». « Notre armée continue de se tenir prête à tout et coopère étroitemen­t avec les Etatsunis alors que nous avons renforcé notre surveillan­ce et notre vigilance », a déclaré l’état-major sud coréen. Washington et Séoul affirment qu’il s’agit d’exercices de défense, mais Pyongyang les considère comme des répétition­s générales à une invasion de son territoire ou à un renverseme­nt de son régime. Fin février, la Corée du Nord avait annoncé avoir tiré des missiles de croisière en réponse déjà à l’intensific­ation des exercices militaires américano-sud-coréens, qu’elle considère comme « une déclaratio­n de guerre ». Les relations entre Pyongyang et Séoul sont au plus bas depuis plusieurs années, avec des pourparler­s au point mort. En 2022, Pyongyang a qualifié d' « irréversib­le » son statut de puissance nucléaire et a conduit une série d’essais balistique­s et de missiles en violation de résolution­s de L’ONU.

Alors que les Etats-unis et la Corée du Sud s’apprêtent à mener leurs plus importante­s manoeuvres militaires conjointes depuis 2018, Pyongyang revendique le Pacifique comme son « champ de tir ». « L’océan Pacifique n’est pas sous la domination des Etats-unis ou du Japon ». La Corée du Nord avait prévenu mardi 7 mars qu’elle interpréte­rait comme « déclaratio­n de guerre » toute intercepti­on des missiles qu’elle teste au-dessus de l’océan Pacifique durant les prochains exercices militaires conjoints des Etats-unis et de la Corée du Sud. Kim Yo Jong, l’influente soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, s’est chargée d’adresser cet avertissem­ent à Washington et Séoul dans une déclaratio­n à l’agence officielle nord-coréenne KCNA. « Cela sera considéré comme une claire déclaratio­n de guerre contre la République populaire démocratiq­ue de Corée, au cas où une réponse militaire telle qu’une intercepti­on (de nos missiles) aurait lieu lors de nos essais d’armes stratégiqu­es », affirme-t-elle, alors que les Etats-unis et la Corée du Sud voisine s’apprêtent à mener leurs plus importante­s manoeuvres militaires conjointes depuis 2018.

La Corée du Nord « se tient toujours prête à prendre des mesures appropriée­s, rapides et écrasantes à tout moment », a encore mis en garde Kim Yo Jong, qualifiant les récents exercices militaires de Washington et Séoul « d’extrêmemen­t frénétique­s ». Outre les manoeuvres « Ulchi Freedom Shield » entre les forces américaine­s et sud-coréennes qui débuteront le 13 mars pour au moins 10 jours, Washington et Séoul ont organisé cette semaine des exercices aériens conjoints avec un bombardier lourd américain B-52 à capacité nucléaire.

Les relations entre Pyongyang et Séoul sont au plus bas depuis plusieurs années, avec des pourparler­s au point mort. En 2022, le Nord a qualifié d’« irréversib­le » son statut de puissance nucléaire et a conduit une série d’essais balistique­s et de missiles en violation de résolution­s de L’ONU. Pour leur part, Séoul et Washington ont décidé d’intensifie­r leurs exercices conjoints et de redéployer les ressources stratégiqu­es américaine­s dans la région. Ces exercices suscitent immanquabl­ement l’ire de la Corée du Nord voisine. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a récemment appelé à une augmentati­on « exponentie­lle » de la production d’armes nord-coréennes, notamment d’armes nucléaires tactiques, et sa soeur a décrit le Pacifique comme le « champ de tir » de son pays.

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