Rigueur et discipline tactique
L’union Sportive Monastirienne est déjà qualifié aux quarts de finale de la Coupe de la CAF. Son succès aux dépens du TP Mazembe, conjuguée avec la victoire des Tanzaniens de Young Africans face aux Maliens de Réal Bamako, a fait que les deux équipes victorieuses lors de cette 4ème journée de la phase de poules se retrouvent aux deux premières places avec respectivement 10 et 7 points contre 3 points au TP Mazembe et 2 pour l’équipe malienne. De ce fait, L’USM ne peut plus être rejointe, ni par les Congolais ni par le Réal Bamako, quelles qu’elles soient l’issue de ses deux dernières rencontres du grouped. L’USM n’a certainement pas volé sa qualification et ses prestations, aussi bien à Radès qu’à Bamako ou Lubumbashi, ont été exemplaires du point de vue discipline de jeu, tactique et réussite offensive. Les Monastiriens auraient même pu prétendre faire le plein s’ils avaient été plus adroits devants les buts du Réal Bamako lors du match disputé au Mali.
Aujourd’hui, les Monastiriens peuvent se valoir d’avoir une équipe compétitive, aussi bien sur le plan local qu’à l’échelle continentale, et auront à prouver leurs progrès à l’occasion de la Coupe arabe des clubs sous sa nouvelle appelation, Coupe du Roi Salmane, à partir du début du mois d’avril prochain contre les Yéménites de Fahman. Leur entraîneur, Darko Novic avait bien raison de déclarer, lors de la conférence de presse d’avant le match de mercredi contre le TP Mazembe, que son équipe a beaucoup gagné en maturité et que les joueurs se sont forgés une forte personnalité depuis le début de leur aventure africaine.
Cela s’est vérifié sur la pelouse du stade Hamadi Agrebi de Radès par la discipline tactique des joueurs et par leur bonne organisation, surtout défensive, aux moments forts de l’équipe congolaise, dominatrice lors de la seconde période, mais qui s’est heurtée à des joueurs monastiriens super concentrés et qui ont réussi à repousser leurs adversaires, tandis que Béchir Ben Saïd a fait le reste en s’opposant avec brio à toutes les tentatives adverses.
L’absence d’oumarou et la blessure de Chikhaoui
L’USM a pris d’entrée le taureau par les cornes, allant droit au but pour inscrire un but d’entrée sur une superbe reprise de Boubacar Traoré qui a justifié son talent de buteur.
Avec l’avantage d’un but, L’USM a par la suite géré son avance, mais a pêché par un manque de profondeur offensive lors de la seconde période. Une lacune due essentiellement à l’absence de Youssouf Oumarou, qui a laissé un grand vide dans l’animation offensive et, surtout, dans la liaison entre le compartiment de la défense et celui de l’attaque, sans oublier son talent de buteur. Un autre élément, et non des moindres, a handicapé les « Bleu et Blanc », en l’occurrence la sortie de Haykel Chikhaoui en début de la seconde période qui a porté un grand coup de moins bien au compartiment offensif qui a perdu l’un de ses repères et le meilleur joueur sur le terrain avec sa bonne lecture du jeu, sa large vision et sa technique raffinée qui lui ont permis de prendre le dessus sur ses vis-à-vis à chacune de ses accélérations.
Heureusement que la blessure contractée par le milieu de terrain monastirien n’a rien de grâce et ne nécessite que quelques jours de repos seulement, sans plus. Haykel Chikhaoui devrait même être présent samedi prochain sur la même pelouse du stade Hamadi Agrebi de Radès face à l’espérance Sportive de Tunis pour le compte de la seconde journée du Play-off.
Sur l’ensemble du match de mercredi, L’USM a donc largement méritée sa victoire et, par ricochet, sa qualification en quarts de finale et aurait même pu prétendre à un score bien plus large, mais sa prestation a démontré que l’équipe est sur la bonne voie et que la richesse de l’effectif à la disposition de Darko Novic peut lui permettre de « jongler » d’un match à un autre avec la formation rentrante, sans affecter le fond de jeu de l’équipe, ni sa rigueur tactique.