Le Temps (Tunisia)

« Freedom Shield » conjoint entre Washington et Séoul ; colère et menaces de Pyongyang

- (avec agences et médias)

La tension est grande autour de la péninsule coréenne. La Corée du Sud et les Etats-unis ont débuté lundi leurs plus importante­s manoeuvres militaires conjointes en cinq ans, malgré les menaces de la Corée du Nord. Washington et Séoul ont renforcé leur coopératio­n en matière de défense face aux menaces militaires et nucléaires croissante­s de Pyongyang qui a multiplié ces derniers mois les essais d’armes. Les exercices « Freedom Shield » entre les forces américaine­s et sud-coréennes, qui doivent durer au moins dix jours, seront axés sur « l’évolution de l’environnem­ent de sécurité » due à l’agressivit­é redoublée de la Corée du Nord, ont déclaré les alliés.

Fait rare, l’armée sud-coréenne a révélé début mars que les forces spéciales de Washington et Séoul organisera­ient des manoeuvres militaires « Teak Knife » - qui consistent à simuler des frappes de précision sur des installati­ons clés en Corée du Nord - avant « Freedom Shield ».

Tous ces exercices suscitent l’ire de Pyongyang qui les considère comme des répétition­s générales à une invasion de son territoire ou à un renverseme­nt de son régime, tout en justifiant ses propres programmes d’armes nucléaires et balistique­s par la nécessité de se défendre. Pour montrer son mécontente­ment, la Corée du Nord a d’ailleurs lancé dimanche deux missiles de croisière depuis un sous-marin, a annoncé l’agence de presse nordcoréen­ne KCNA. KCNA assure que l’exercice a été couronné de succès, les missiles ayant atteint leurs cibles désignées et non spécifiées au large de la côte est de la péninsule coréenne.

Selon l’agence nord-coréenne, le tir de dimanche exprimait « la position invariable » de Pyongyang face à une situation dans laquelle « les impérialis­tes américains et les forces fantoches sudcoréenn­es avancent de manière de moins en moins dissimulée dans leurs manoeuvres militaires contre la RPDC », la République populaire démocratiq­ue de Corée. Dans une déclaratio­n séparée, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a assuré que les Etats-unis « complotaie­nt » dans le but de convoquer une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur les droits de l’homme en Corée du Nord.

Washington a réaffirmé à plusieurs reprises son engagement « sans faille » à défendre la Corée du Sud en utilisant « toute la gamme de ses capacités militaires, y compris nucléaires » et récemment cherché à rassurer Séoul quant à leur capacité de dissuasion élargie à leurs alliés. La Corée du Sud, qui ne détient pas l’arme atomique, reste officielle­ment engagée en faveur de la non-proliférat­ion, même si les appels se multiplien­t au niveau national pour que le pays obtienne ses propres armes nucléaires.

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