Aucun impact sur les banques tunisiennes, mais….
S'agissant des évolutions récentes au niveau du système financier, la BCT a affirmé que les banques tunisiennes ne sont pas exposées aux risques des banques internationales ayant connu une forte dégradation de leurs situations financières. Tout en rassurant sur la résilience du secteur bancaire à la faveur des mesures préventives prises par la BCT en matière de couverture des risques et de distribution des dividendes durant les trois dernières années, le Conseil a exhorté toutes les parties prenantes à émettre des signaux positifs forts permettant de rétablir la confiance et de conférer plus de visibilité aux opérateurs économiques.
Aujourd’hui la Tunisie est plus que jamais dans l’oeil du cyclone.
Après les alertes lancées par Josep Borrell, le Haut représentant de l'union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et Giorgia Meloni, la Cheffe du gouvernement italien sur la situation explosive en Tunisie, s’était autour du secrétaire d’etat américain Antony Blinken de rejoindre la foule et de s’inquiéter sur le sort de l’économie nationale.
«La chose la plus importante qu'ils puissent faire en matière économique est de trouver un accord avec le FMI», a affirmé le responsable américain lors d'une audition devant le Sénat à Washington. C’est dire combien même ces puissances mondiales craignent l’effondrement de la Tunisie, ce petit pays de 12 millions d’habitants et ses effets dominos sur les pays de la région.
Il est vrai que la situation est difficile. Les réserves de change se sont établies à 22,115 milliards de dinars ou 95 jours d’importations à la date du 22 mars 2023.
Saïed sollicite un prêt qatari de 500 millions de dollars
Pour sortir du gouffre, le conseil d’administration de la BCT a réitéré la nécessité de mobiliser les financements extérieurs nécessaires pour garantir les équilibres des finances publiques, d'engager les réformes structurelles destinées à maîtriser les déficits jumeaux (déficit commercial et budgétaire) et de redynamiser l’activité économique. L'accent a également, été mis sur l'importance de renforcer le "policy-mix" qui est une politique économique qu'un Etat met en place pour ajuster ses politiques fiscale et monétaire afin de relancer son économie.
Certes, certains indicateurs macroéconomiques sont en cours de rétablissement notamment le secteur du phosphate et dérivés et le secteur du tourisme dont la reprise pourrait raviver le rythme de croissance nationale, toutefois mobiliser des financements extérieurs est un mal nécessaire.
Selon le site ilboursa.com, Saïed a été tenté de solliciter un accord de prêt à l’émir de Qatar de 500 millions de dollars. Rappelons que l’accord avec le FMI est suspendu à cause de l’incapacité du gouvernement tunisien de mobiliser des fonds nécessaires à la mise en place des réformes.