Le Temps (Tunisia)

La continuité malgré une conjonctur­e difficile

Dans la foulée des nuits de Ramadan, la 39è édition du Festival de la Médina, qui a démarré le 27 mars par un récital d’olfa Ben Romdhane, se poursuivra jusqu’au 17 avril. Une manifestat­ion qui se limite à la participat­ion des artistes tunisiens connus ou

- Lotfi BEN KHELIFA

Ce festival se tient malgré une conjonctur­e économique difficile. Une édition sans sponsoring, mais avec des partenaire­s habituels. Et n’eut été les économies d’argent gardées après la tenue de l’édition spéciale du festival en novembre- décembre 2022, cette édition n’aurait pas pu avoir lieu. Car la concurrenc­e bat son plein entre les organisate­urs de spectacles nocturnes durant le mois du jeûne. Et nous croyons savoir que l’aide étatique n’est pas encore parvenue au festival. Nonobstant ce détail important qui pourrait constituer un obstacle pour le festival de la Médina. Cette institutio­n culturelle à part entière respire et demeure au rendez-vous de son public, de toutes les génération­s. 23 spectacles en constituen­t le menu. Il est à remarquer que des artistes tunisiens ayant participé à l’édition spéciale de novembre dernier, y reviennent. Il s’agit du jazzman-batteur Malek Lakhoua avec son nouveau projet : « Majazz », du Club Abid de musique, de la chanteuse Olfa Ben Romdhane et du chanteur syrien Abdallah Mraiech qui rendra hommage à Farid Latrach après avoir rendu hommage auparavant à Sabah Fakhri. L’absence, et à un pour accueillir des musiciens, des chanteurs ou des groupes de musique ou de danse. Dans ce même ordre d’idées, on se demande où est passée la collaborat­ion du festival de la Médina avec les centres culturels étrangers à Tunis et les ambassades de pays frères, voisins ou amis dans le cadre de la coopératio­n culturelle bilatérale. Pourtant, notre festival avait déjà son cachet internatio­nal qui nous a fait découvrir des groupes et des chanteurs qui étaient encore inconnus auparavant, en plus d’avoir ouvert la porte à de jeunes artistes tunisiens débutants qui sont devenus très célèbres et très aimés du public. Cela continue aujourd’hui avec les nouvelles génération­s d’artistes tunisiens en herbe ou en puissance. Le festival de la Médina a su et a pu redonner vie à la vieille cité de Tunis à un moment où l’on avait craint pour l’animation nocturne dans la capitale durant le mois du jeûne. La continuité demeure mais difficilem­ent. Il ne faut point lâcher cette institutio­n qu’est le prestigieu­x festival de la Médina.

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détail près, qu’on se le dise, d’artistes étrangers est flagrante du fait du manque de moyens financiers

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