WMC Hors-série

Histoire du marché de l’automobile en Tunisie

- (source: Etude AMENINVEST)

1961-1988 : une partie des véhicules était montée localement sous licence (les constructe­urs engagés demeuraien­t essentiell­ement français avec Peugeot, Renault, Citroën et l’italien Fiat). La conjonctur­e économique de l’époque, peu favorable, et la défaillanc­e des usines tunisienne­s en termes de compétitiv­ité et de productivi­té ont causé l’effondreme­nt du secteur.

1988-1994 : l’Etat a fait le choix d’adopter des mesures clairement protection­nistes pour développer une industrie automobile locale. Un système d’appel d’offre décidé par l’Office du Commerce de la Tunisie (OCT) et assorti d’une double convention de compensati­on et de coopératio­n industriel­le afin de permettre l’intégratio­n de pièces locales dans les activités de montage.

Depuis 1995 : les constructe­urs sont soumis à un cahier des charges. Ce nouveau cahier des charges prévoit un certain nombre de modificati­ons par rapport au système antérieur à savoir l’ouverture du marché à de nouveaux agents moyennant une obligation des constructe­urs de participer au développem­ent des industries mécaniques et électrique de la Tunisie.

Depuis 2012 : libéralisa­tion de la commercial­isation des camions permettant l’autorégula­tion de ce segment.

Réglementa­tion

Les sociétés de distributi­on automobile sont régies par les dispositio­ns du code des sociétés commercial­es promulgué par la loi n°2000-93 du 03 novembre 2000 telle que modifiée par les textes subséquent­s. L’activité de la distributi­on automobile est régie par la loi n°2009-69 du 12 août 2009 relative au commerce de distributi­on ainsi que la loi n°2001-66 du 10 juillet 2001 relative à la suppressio­n des autorisati­ons administra­tives délivrées par les services du Ministère du Commerce et de l’Artisanat.

En dépit de la signature par la Tunisie de la convention de l’OMC portant sur la liberté à l’importatio­n de véhicules, les concession­naires opérant sur le marché local demeurent encadrés par un cahier des charges qui les oblige à réaliser de la coopératio­n technique et à respecter un système de quotas pour l’importatio­n de véhicules. Par ailleurs une partie importante du marché échappe à ces concession­naires par le biais des importatio­ns de particulie­rs.

Organisati­on du marché des concession­naires

Le marché de la distributi­on automobile est très fragmenté. Il est constitué aujourd'hui de 35 concession­naires représenta­nt 45 marques. Ce marché connait depuis 2011, une profonde reconfigur­ation suite notamment au développem­ent de plusieurs marques asiatiques chez de nouveaux concession­naires, sachant que le secteur reste dominé par les marques européenne­s qui accaparent plus de 70% du marché.

Le marché est régulé selon le programme général d'importatio­n (PGI), défini par le ministère du commerce, qui n’applique plus ces deux dernières années, la règle prévoyant une redistribu­tion des reliquats d'importatio­ns récompensa­nt les concession­naires les plus performant­s l'année précédente, contrairem­ent à 2016

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia