Sue-ann Staff
« Il est vrai qu’il n’y a rien de mieux qu’une bière rafraîchissante à la fin d’une journée de travail éreintant et salissant dans la cave, mais je trouve qu’après une ou deux bières, je suis de nouveau prête pour le vin », dit Sue-ann Staff.
« Étant accoutumée aux bières industrielles des grandes brasseries, j’ai été stupéfiée quand un journaliste, un certain Alain de Vittel, est venu chez Pillitteri, où je travaillais à ce moment-là – c’était en 2001 –, pour nous faire essayer une douzaine de bières différentes de la brasserie québécoise Unibroue. Ce fut une révélation ! Aujourd’hui, la variété de bières artisanales est fascinante. C’est le miroir de l’évolution du vin en Ontario. Et c’est formidable de voir que toutes ces microbrasseries s’installent dans des collectivités rurales, pas dans des grandes villes. Elles apportent leur passion et leur fierté, et des possibilités d’emploi ! « J’ai tendance à analyser une nouvelle bière comme je le fais pour un vin, à commencer par sentir le verre avant d’y verser la bière. Je dois admettre que je suis un peu envieuse des brasseurs, qui peuvent faire de la bière quand bon leur semble. Nous, les vinificateurs, ne pouvons cuire une tarte aux pommes qu’une fois par année, et si nous y mettons trop de cannelle ou si la pâte n’a pas été réussie, nous devons faire avec et patienter encore 12 mois ! C’est qu’ils en ont de la chance, les brasseurs ! »