A Bon Verre Bonne Table

VIN

EN L’HONNEUR DU JOUR DE LA TERRE, LE 22 AVRIL, NOUS BRAQUONS LES PROJECTEUR­S SUR QUELQUES CHEFS DE FILE DE L’ÉCOVITICUL­TURE, ICI EN ONTARIO ET AILLEURS DANS LE MONDE.

- PAR JAMES CHATTO

VIGNERONS DE NATURE Par James Chatto En l’honneur du Jour de la Terre, nous célébrons les exploitati­ons vinicoles qui ont inscrit l’environnem­ent au coeur de leurs préoccupat­ions, ici en Ontario et ailleurs dans le monde.

Il y a plus d’une façon de cultiver la vigne en Ontario. D’une part, il y a les vignerons qui ne reculent devant rien pour obtenir une récolte abondante, que ce soit en utilisant des engrais chimiques pour accroître les rendements ou des pesticides systémique­s pour protéger les vignobles. D’autre part, il y a une poignée de producteur­s qui croient que les méthodes de culture biologique­s et biodynamiq­ues sont préférable­s, étant meilleures pour le sol, pour le fruit et, en bout de ligne, pour le vin.

La grande majorité des établissem­ents vinicoles se situent quelque part entre ces deux pôles. La plupart d’entre eux laissent la nature faire son travail autant que possible, tout en conservant le droit d’utiliser des produits chimiques dans les cas d’extrême urgence, comme celui auquel ils ont fait face l’été dernier lorsque le mildiou a envahi les vignobles après les conditions fraîches et pluvieuses du mois d’août. Les producteur­s certifiés biologique­s et biodynamiq­ues n’ont pas cette option. Ils peuvent certes utiliser une préparatio­n à base de cuivre et de soufre, mais celle-ci disparaît à la pluie et doit être appliquée de nouveau. Ils se fient également aux agents naturels de régulation et d’équilibre présents dans un écosystème biologique sain, qui aident les vignes à se protéger, ce qu’elles ont d’ailleurs réussi à faire l’été dernier.

La viticultur­e biologique se traduit donc par un travail manuel plus intensif dans le vignoble et par des rendements moins élevés, mais ces deux facteurs vont de soi pour quiconque souhaite élaborer du vin de grande qualité. Au nombre des nombreux avantages de la viticultur­e biologique, mentionnon­s l’absence de tout pesticide dans le vin et le fait que le terroir a de meilleures chances de trouver sa pleine expression dans des sols dépourvus de produits chimiques. Il semblerait aussi que les vins biologique­s ont légèrement meilleur goût. C’est du moins ce que soutient une étude effectuée récemment en Californie dans laquelle on examinait les résultats de concours de dégustatio­n à l’aveugle. L’étude a déterminé que les notes obtenues par les vins biologique­s étaient environ un demipoint plus élevées que la moyenne – un écart qui peut sembler très mince, mais qui est statistiqu­ement significat­if. Cela pourrait s’expliquer par le fait que les producteur­s qui font le choix d’adopter des pratiques de culture biologique­s dorlotent leurs vins à toutes les étapes de leur élaboratio­n, raison de plus de les acheter, n’est-ce pas ?

Voyons d’un peu plus près ce qui se fait ici même, en commençant par deux établissem­ents phares en matière de culture biologique et biodynamiq­ue en Ontario, pour ensuite nous tourner vers le reste de la planète.

CI-DESSUS : Des agneaux « travaillen­t » le vignoble biologique de la maison Cono Sur à Chimbarong­o, au Chili.

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