Les exceptions
WHISKEY IRLANDAIS SINGLE MALT BUSHMILLS 10 ANS D’ÂGE LCBO 131870, 45,95 $ WHISKEY IRLANDAIS WRITERS’ TEARS EN ALAMBIC LCBO 271106, 700 ml, 49,95 $
Premierné de la nouvelle génération de whiskeys révolutionnaires, le Writers’ Tears est issu d’un assemblage de whiskeys single malt et d’alambic signé par le distillateur Bernard Walsh. C’est un style typique des plus fins whiskeys irlandais du XIXE siècle dont le retour ici a été salué par des acclamations. La distillerie Bushmills, en Irlande du Nord, est la plus ancienne au monde (elle a été enregistrée officiellement en 1608) et a été durant des décennies la seule d’irlande à produire un whiskey single malt.
« Tous les amateurs de whiskey que je connais adorent le Writers’ Tears – peutêtre parce que nous sommes tous au fond des journalistes mélancoliques ! » Charlene
Le whiskey d’alambic est une idée purement irlandaise, qui consiste à distiller un mélange d’orge maltée et non maltée. Ce type de whiskey aurait été inventé pour contrer un peu l’effet d’une surtaxe que les Anglais avaient imposée à l’époque sur l’orge maltée. Il présente une texture légèrement huileuse et un goût typique évoquant l’huile de lin. Ces deux caractéristiques sont présentes dans le Writers’ Tears, notamment dans son nez intensément aromatique que Charlene qualifie de floral avec des accents de bruyère, mais qui évoque pour Sean le caramel et la noix de coco. Nous y percevons tous une note d’agrumes rappelant le citron meyer. « Il est tellement rond, tellement doux et tellement moelleux, fait remarquer Shane. Il ressemble davantage à un whisky canadien qu’à un whiskey irlandais épicé – ce qui pourrait expliquer sa grande popularité chez nous ! »
Le Single Malt Bushmills est indéniablement l’exception parmi les whiskeys de notre dégustation. Il est dénué de notes tourbeuses – l’orge maltée n’étant pas séchée, comme en Écosse, audessus d’un feu de tourbe –, mais il présente beaucoup de notes vanillées et une pointe d’astringence douceamère provenant d’un vieillissement sous chêne de dix ans. « J’y trouve une belle acidité alléchante, comme quand on mord dans une pomme jaune », suggère Charlene. « Une pomme au caramel, renchérit Sean. Les saveurs sont vraiment intenses et empreintes de malt doux. » Il est toutefois moins corpulent qu’un scotch single malt, parce qu’il est distillé trois fois, plutôt que deux comme en Écosse.