A Bon Verre Bonne Table

Maison Southbrook

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En 2005, Bill et Marilyn Redelmeier quittent Markham pour Niagara-on-the-lake où ils relocalise­nt leur ferme et leur exploitati­on vinicole sur un site trouvé pour eux par la vinificatr­ice Ann Sperling. La maison Southbrook ouvre ses portes en 2008 et les vins de Sperling, dont l’étendard est le superbe Poetica, ne cessent depuis de cumuler les récompense­s.

SOUTHBROOK A ÉTÉ LA PREMIÈRE exploitati­on vinicole en Ontario à se convertir à la biodynamie et constitue un exemple fascinant du type d’agricultur­e holistique que prônait Rudolf Steiner. La moitié de la propriété est une ferme dont s’occupent Juliet Orazietti et son mari Martin Weber, un véritable paradis pour les porcs qui vivent dans la forêt et les pâturages et pour le troupeau de 85 moutons dont le fumier est épandu dans les vignobles. La mère de Juliet, Ann Sperling, est directrice de la vinificati­on et de la viticultur­e chez Southbrook et la plus fervente adepte de la viticultur­e biodynamiq­ue au Canada. Lors d’une visite, elle m’a montré la vieille remise en pierres où est conservé le compost, et les jardins où poussent l’achillée millefeuil­le et la camomille, qui servent d’ingrédient­s dans certaines préparatio­ns biodynamiq­ues. Comment une pincée de quelque chose peut-elle avoir une incidence sur un acre de terre ? « Cela fonctionne comme l’homéopathi­e, explique Ann. Certaines plantes sont capables de concentrer certains éléments ou minéraux. Elles ont aussi la capacité de se rallier aux forces énergétiqu­es de la nature et de les stimuler. »

La maison Southbrook prend tout aussi au sérieux la science convention­nelle. L’utilisatio­n dans la vinificati­on de dosages en soufre réduits force Ann à comprendre étroitemen­t la chimie de ses vins pour en maintenir la stabilité. Southbrook a aussi participé à une étude internatio­nale qui présentait sous forme graphique les moments idéaux pour vendanger le raisin mûr, durant certaines périodes d’intensité aromatique. « C’était extrêmemen­t intéressan­t de découvrir que chacune de ces périodes d’intensité aromatique correspond­ait à la journée d’un fruit ou d’une fleur sur le calendrier biodynamiq­ue », dit Ann.

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