A Bon Verre Bonne Table

Cakes by Beatriz

Le pain d’épices se transforme en oeuvre d’art entre les mains de la maître pâtissière.

- Par Michele Sponagle | photograph­ie par darren kemper

Beatriz Müller se revoit à huit ans, quand sa mère lui apprenait à battre les blancs d’oeufs. Sa mère était une pâtissière profession­nelle. Beatriz ne le savait pas encore, mais elle finirait par suivre ses traces. Après avoir émigré de l’argentine au Canada en 1989, elle a travaillé comme enseignant­e avant de revenir à ses premières amours en ouvrant la pâtisserie Cakes by Beatriz à Innisfil, en Ontario (cakesbybea­triz.com).

Aujourd’hui, Beatriz est connue dans le monde entier pour ses maisons en pain d’épices aux détails incroyable­ment minutieux comprenant des lumières DEL et des compartime­nts secrets pour y cacher des cadeaux. Son talent artistique lui a valu la première place au National Gingerbrea­d House Competitio­n de 2016 à Asheville, en Caroline du Nord. Elle a participé à ce concours sur un coup de tête avec l’idée de créer une pièce inspirée des tableaux architectu­raux de Daniel Merriam, un artiste de la Nouvelle-angleterre.

Cette victoire inattendue a été suivie d’une troisième place en 2017, puis d’un voyage à Los Angeles l’an dernier pour l’enregistre­ment de l’émission-concours Holiday Gingerbrea­d Showdown diffusée sur la chaîne Food Network, dont elle est également sortie grande gagnante. Pendant la période des Fêtes, elle offre des créations en pain d’épices à sa clientèle locale.

« C’est de l’art, dit-elle. C’est ma passion. Je le fais parce que j’adore ça. » À Noël dernier, Williams Sonoma lui a commandé une réplique à l’échelle de la silhouette de New York en pain d’épices dans le but de l’exposer au Time Warner Center, à Manhattan.

Beatriz s’inspire de son héritage allemand pour faire une pâte traditionn­elle à base de mélasse avec des épices comme la cannelle, le piment de la Jamaïque, le gingembre et la muscade. Pour confection­ner ses boîtes en pain d’épices, elle utilise une recette de l’europe de l’est dans laquelle la mélasse est remplacée par du miel. Elle décore les boîtes en utilisant une poche à douille remplie de glaçage pour réaliser de délicats motifs aux allures de broderie, une tâche nécessitan­t cinq heures de travail (et une main parfaiteme­nt stable), et elle les remplit de biscuits de Noël. Le résultat est aussi beau que délicieux.

Plus de 90 kilos de pain d’épices et 27 kilos de glace royale ont été utilisés pour réaliser la superbe réplique de New York de Beatriz Müller.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada