DANS MON BAR
Ambiance caliente, rythme envoûtant et soleil brillant : bienvenue au Brésil, terre de rhum, ou plutôt de cachaça.
La cachaça, boisson torride du Brésil
Tous deux fils de la canne à sucre et issus de la transformation du jus de canne obtenu par broyage, il ne faut pourtant pas confondre rhum et cachaça. Deux alcools distincts. Tandis que le rhum est multiculturel, la cachaça est exclusivement brésilienne. L’alcool a même sa fête, célébrée dans le pays le 13 septembre. Fierté nationale, cette boisson est protégée par la loi et ne peut être produite que sur le territoire du Brésil, pas si étonnant quand on sait que ce pays est le plus grand producteur de canne à sucre.
Plus rustique que le rhum
L’histoire de la cachaça connaît plusieurs versions. Certains l’attribuent aux colons portugais au XVIe siècle qui connaissaient les techniques de culture de la canne à sucre et de la distillation. Une autre version raconte qu’alors que des esclaves nourrissaient les animaux avec du jus de canne résiduel, ce liquide, exposé au soleil et aux changements de température, fermenta et devint cachaça. Comme toutes les eaux-de-vie, elle connaît trois étapes de production : extraction, fermentation directe du jus frais et distillation à 40°. À la différence du rhum qui connaît une distillation jusqu’à 70° puis est réduit, l’alcool blanc paysan brésilien, plus rustique, est directement mis en bouteilles, même si certaines cachaças peuvent vieillir une année en fûts de bois de différentes provenances. Le Brésil compte plus de 4 000 sortes de cachaças élaborées par près de 40 000 producteurs sans compter les nombreuses productions artisanales.