SUCCÈS STORY
Votre enfant rêve de devenir un grand chef, de diriger un hôtel, de voyager. Il aime les contacts, la gastronomie, les vins. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire de partir en Suisse pour étudier. Nous avons en France de quoi satisfaire ses envies.
Le boom des écoles de cuisine
Depuis longtemps, et encore souvent à l’international, la réputation des écoles suisses n’est plus à faire. Mais pourquoi faudrait-il traverser la frontière pour former nos jeunes ? Quel paradoxe quand même ! Notre pays, reconnu dans le monde entier pour sa gastronomie et qui attire de plus en plus de touristes autour de cet axiome, devrait envoyer ses futurs chefs et entrepreneurs à l’étranger pour les former. Une des plus anciennes écoles à s’être installée en France est Le Cordon bleu, en 1895, à Paris. Depuis, elle a fait des bébés. Trente-cinq écoles sont désormais présentes dans vingt pays avec la volonté d’inculquer les techniques culinaires françaises au service des cuisines du monde entier. À Paris, l’institut a investi de nouveaux locaux ultra équipés sur les bords de la Seine. Il possède même un potager et des ruches sur son toit. Le bonheur d’apprendre dans un cadre à la hauteur pour des étudiants venus en majeure partie de l’étranger, à qui l’école fait bénéficier de son réseau mondial. L’école Ferrandi a été fondée en 1920 en plein coeur de Paris. Un immeuble de 25 000 m2 doté de salles de classe comme de cuisines et de laboratoires au service des futurs grands chefs. Sur place, 80 professionnels chargés de transmettre leur savoir. Des prix culinaires et des présentations organisés en son sein lui permettent de faire bénéficier les étudiants de ce rayonnement. L’école Médéric est née en 1935 sous l’initiative des syndicats de la restauration et de l’hôtellerie, déjà alertés par les problèmes d’enseignement et de recrutement. À deux pas du parc Monceau, elle forme plus de 600 jeunes par an à devenir cuisiniers, pâtissiers, serveurs et managers de restaurants ou d’hôtels. La première école Vatel a vu le jour à Paris en 1981. Aujourd’hui, 24 écoles sont réparties dans le monde et 5 sont Françaises. Dès la première année, l’élève se familiarise avec la gestion, le marketing et
la production culinaire sous l’aile d’un étudiant de deuxième année. Il termine par un stage en entreprise qu’il réalisera l’année suivante à l’étranger.
L’école Bocuse, née en 1990 sous l’impulsion du grand chef décédé cette année, est devenue une école de référence. Située à Écully, non loin de Lyon, elle a été imaginée sur le modèle d’un campus et forme plus de 1 000 étudiants de plus de 50 nationalités. Très complète, elle permet d’acquérir les techniques culinaires et de management, mais aussi de découvrir l’univers de la sommellerie, du café, du thé, des fromages et parie sur des valeurs comme le partage et la transmission.
Le centre de formation d’Alain Ducasse forme futurs grands chefs et dirigeants dans l’hôtellerie et la restauration dans ses locaux à Argenteuil.
Si, adulte et féru de gastronomie, vous avez envie d’acquérir des bases ou de vous perfectionner, filez pour 2 jours ou 8 mois chez Lenôtre ou à l’école Ritz Escoffier.
LE TERRAIN, PIVOT DE LA PÉDAGOGIE
Si chaque école a ses spécificités, certaines étant plus axées sur les arts culinaires que le management hôtelier et vice versa, toutes ont en commun l’enseignement pratique et le partenariat avec les entreprises à travers des restaurants d’application et des stages en milieu hôtelier. Les étudiants se forment en alternance et sont très vite sur le terrain. Beaucoup aussi leur font toucher à tout. Un jour au bar, le lendemain à faire la plonge ou les lits, peler des patates ou servir en gants blancs. Elles ont toutes comme parrains et marraines des experts du monde de la restauration, et dans leur corps enseignant, des pointures de la gastronomie. Si la scolarité peut durer de 3 mois à 5 ans selon que l’on rêve d’un CAP ou d’un MBA, beaucoup d’écoles offrent aussi des cours pour adultes, parfois ramassés en quelques mois pour ceux qui auraient des envies de changer de vie. Enfin, les nombreux étudiants étrangers enrichissent ces écoles par leur diversité. Parmi cet inventaire non exhaustif, il serait bien dommage de ne pas trouver chaussure à son pied dans notre pays où l’art de vivre est érigé en principe.