LE VERDICT

Pas facile de départager quatre vins très identitaires. Le nez du haut-médoc est intense et il a côté boisé qui colle bien avec le gras de la viande. Un accord classique, rond en bouche, léger et fin. Le côtes-de-castillon se marie très bien avec le croustillant et les côtés torréfié et grillé de la côte de boeuf. Il a assez de tanins pour aller sur le croquant de la côte. Équilibré, souple, il se laisse deviner dans ce mariage presque secret. Le terrasses-du-larzac a un nez un peu agressif mais une bouche fraîche et équilibrée, même s’il aurait peut-être fallu le choisir moins jeune. L’accord est là, mais le vin reste dans le combat. Le champion reste le bandol, avec son odeur de garrigue, il est en osmose avec les côtés épicé et giboyeux du plat. Il possède le relief nécessaire et l’exubérance qui créent un consensus avec la viande. Sa fraîcheur se marie parfaitement avec les garnitures. En résumé, chacun trouvera son bonheur dans ces accords et nous sommes d’accord pour dire que cela fait du bien de boire des bons rouges, dans une période où l’on a tendance à ne parler que de tension et de fraîcheur, ces quatre vins qui offrent de la texture et de l’élégance nous rappellent l’excellence de nos terroirs.