NOTRE SÉLECTION
Château Ponzac, Patiemment, 2015, 9 €.
Mathieu Molinié, maître ès terroirs de Cahors, connaît sur le bout de ses malbecs les deux grandes unités de sol et leurs subdivisions des deux rives du Lot. En charge du dossier hiérarchisation, il en connaît un rayon question sidérolithique, calcaire, marne et sable. Il produit, à partir d’un vignoble d’une trentaine d’hectares, sur un plateau argilocalcaire, cette cuvée sensible, délicate au charme discret et fruit tendu sur une matière qui rend hommage à l’investissement du vigneron dans le terroir.
Domaine d’Homs, Les Chevaliers, 2015, 12,80 €.
Sur une vigne du plateau âgée de 45 ans, le bel âge pour la liane, la vendange travaillée manuellement et extraite le plus simplement possible donne un jus élevé en cuve pendant une durée respectable de 22 mois. Toute cette simplicité laisse au bouquet le loisir de s’exprimer sur la violette, les fruits noirs. La fraîcheur est insistante et pointue sur des tanins poudrés en finale.
Clos d’Audhuy, 2015, 16,50 €.
Sur une terre où affleurent des éclats de calcaire, profil type des sols des troisièmes terrasses, Benoît Aymard fait partie de la pépinière de jeunes talents qui ont limité les rendements pour profiter au mieux du terroir. Des pigeages et des élevages poussés donnent un vin qui gagne à s’affiner par l’âge. Encore un peu brut lors de notre dégustation, il mérite quelques mois d’apaisement.
Clos d’un Jour, Un Jour sur terre, 2015, 17 €.
Sept hectares d’un seul tenant sur les troisièmes terrasses et peu, voire quasiment pas, d’intervention aux vignes, depuis une paire d’années. En attendant de voir le résultat, le 2015 a du coffre, une note florale et des épices au nez sur un milieu de bouche qui reste sur le velours des malbecs bien extraits et bien élevés en jarre dans un chai semi-enterré.