2 rouges originaux
Le Sud-Ouest fourmille de jeunes talents qui savent mettre en valeur des raisins particuliers qu’on ne trouve qu’ici. À Gaillac, c’est le braucol…
Gaillac DOMAINE PEYRES ROSES, A CAPELLA 2016
Charles est l’aîné des quatre frères Bonnafont. Derrière lui, Antoine, Arnaud et Louis. Officiellement, et depuis 2014, c’est lui qui dirige Peyres Roses, le domaine familial dont il s’occupait un temps avec sa mère, Astrid. En arrivant, Charles Bonnafont, qui avoue avoir toujours eu la fibre vigneronne, installe un domaine de qualité et replante sur le plateau de Cahuzac-sur-Vère, sous le souffle bienveillant du vent d’autan qui sèche les raisins et leur permet de mûrir au mieux. Depuis qu’il est aux commandes, la biodynamie a fait son oeuvre sur les 8 ha de vignes construits autour des raisins si spécifiques de Gaillac : le braucol et le duras. Le premier donne la matière essentielle de la cuvée, qui s’adosse en même temps au duras, à une pointe de merlot et une pincée de syrah. Plus de complexité, de la tension et des tanins denses pour un vin qui reste sur la légèreté. De sa vinification en cuves béton, il a conservé l’énergie et le croquant d’une matière fraîche. COMMENT LE BOIRE : Ce vin, dont la concentration pur fruit vient d’un jus éclatant, est doté d’une énergie qui régale quand sa densité émeut. Il saura rivaliser avec une pintade au chou.
LE PRIX 12,50 € départt cave
Gaillac DOMAINE DE BROUSSE, BABA 2017
Le plateau de Cahuzac-sur-Vère figure parmi les très jolis terroirs du vignoble de Gaillac, sur lequel souffle un vent de renouveau. Quelques jeunes vignerons retrouvent la terre familiale et apportent à l’affaire un regard très actuel, innovant parfois, réveillant des propriétés endormies. Amandine Boissel fait partie du cercle. Des études parisiennes puis un emploi dans la communication et, dix ans plus tard, le bilan : la propriété des ancêtres est là… pourquoi pas ? À déguster ses vins, on se dit que son choix était le bon. Sa méthode ancestrale – jus de mauzac qui pétille naturellement de ses sucres – est une délicatesse dont on ne se priverait sous aucun prétexte. Quant à Baba, il n’est que de braucol. Le raisin gaillacois possède assez de personnalité pour laisser en mémoire le souvenir d’un vin tendre et profond, vrai jus de fruit issu d’un raisin bio vinifié en grappes entières. Dernière recrue de l’association Terres de Gaillac, Amandine a fait ses preuves en trois millésimes.
COMMENT LE BOIRE : Baba, c’est le vin à tout faire, il rallie tout le monde à sa cause, car dense mais frais, il est désaltérant et structuré avec des tanins coquets et une finale sur la fraise.
LE PRIX 10,50 € départ cave