DANS LES COULISSES DE Top Chef
DEPUIS DOUZE ANS, LE PROGRAMME DIFFUSÉ SUR LA CHAÎNE M6 TIENT EN HALEINE AMATEURS DE CUISINE, CURIEUX ET FIDÈLES. DES CUISINIÈRES ET CUISINIERS PROFESSIONNELS RÉUNIS SOUS LA HOULETTE DE GRANDS CHEFS FRANÇAIS S’AFFRONTENT À COUPS DE RECETTES SUR FOND D’IMAGINATION ET DE MENTAL D’ACIER, ÉLÉMENTS INDISPENSABLES DE RÉUSSITE.
Top Chef est au départ un format d’émission sur fond de joute culinaire entre professionnels d’une durée de quarante minutes imaginée par les Américains. Fort de sa réussite hexagonale, il a beaucoup évolué, à tel point qu’une fois modifié et francisé, les ayants droit l’ont revendu à l’international en copiant la formule. Aujourd’hui, chaque nouvelle saison est attendue avec impatience par les fidèles téléspectateurs. Pour les candidats, la notoriété apportée par l’émission est un sésame pour leur carrière.
Un casting de rêve
Est-il besoin de rappeler la formule ? Les jurés étoilés Hélène Darroze, Paul Pairet, Philippe Etchebest et Glenn Viel (qui remplace Michel Sarran) ont pour objectif de former leur brigade et d’emmener les quinze candidats (trois filles et douze garçons dans cette 13e saison lancée le 16 février sur M6) vers la victoire, sous les yeux de Stéphane Rotenberg, l’animateur présent depuis la première émission, qui a pour mission de faire respecter les règles et fixer les enjeux. Cette année encore de nouvelles épreuves inédites viennent compléter les grands classiques du concours.
Un an de travail
La préparation de l’émission s’étend de mai à octobre. La production et la rédaction dressent un état des lieux de la gastronomie actuelle, on cartographie les tendances qui émergent, les restaurants, les concepts, on croise les informations, on contacte les chefs en vue pour les inviter à participer à une épreuve et l’imaginer ensemble. Si dans les premières années du programme il était difficile d’inviter de grands chefs, désormais l’émission culte a un tel succès qu’elle est presque un passage obligé pour les étoilés de France et d’ailleurs. La période de tournage s’étend sur deux mois. Ensuite il faudra six mois de postproduction pour fournir environ dix-huit émissions. Sur le tournage, ce sont pas moins de 120 personnes mobilisées, puis 80 personnes lorsque vient le moment du montage.
Bouillon de créativité
En amont, ce sont en moyenne 600 personnes qui ont postulé. Tous professionnels, ils ont envoyé leur idée de recettes et une première sélection a été faite. À cette issue, 90 personnes ont été retenues et invitées à Paris pour préparer un plat imposé (cette année autour de la carotte) et un plat libre. Un expert (souvent journaliste) et un chef meilleur ouvrier de France (en l’espèce Christophe Roux) ont dégusté tous les plats et établi leur classification pour en garder vingt. La production choisit alors quinze personnes aux personnalités culinaires différentes en conservant en point de mire que les futurs candidats puissent surprendre les téléspectateurs tout en apprenant eux-mêmes. Ils ont tous moins de 26 ans, mais des personnalités culinaires déjà très marquées.
Des candidats très entourés
Tout au long du tournage, chaque candidat est entouré par un journaliste et une ou deux caméras. Très vite, pour que le téléspectateur puisse se projeter dans son univers, il faut qu’il apprenne à verbaliser ses gestes techniques, expliquer ce qu’il fait et pourquoi il le fait. Pour chacun, passage obligé au confessionnal, où il va