Méditer, c’est bon pour la santé !
Méditer est très profitable à l’esprit, mais aussi à tout l’organisme. La science nous montre à quel point cette pratique est bénéfique pour la santé.
La méditation agit-elle sur la santé physique, mentale, émotionnelle ? Si oui, comment ? Des études scientifiques de plus en plus nombreuses sont menées depuis quelques dizaines d’années pour répondre à cette question. Herbert Benson, cardiologue, est le premier médecin occidental à faire passer des tests à des yogis et à des méditants dans les années 1960. Moine bouddhiste français, docteur en génétique cellulaire, Matthieu Ricard fait partie du lot. Avec 40 années de méditation à son actif, c’est sans doute le « cerveau » le plus recherché par les scientifiques comme objet d’observation ! Les expériences ont notamment porté sur six pratiques différentes dont la concentration, l’amour altruiste combiné à la compassion, et la pleine conscience. Les progrès de la science, qui permettent des études très précises sur l’activité cérébrale, ont validé le fait que le cerveau se modifie pendant les pratiques méditatives.
méditer pour booster le cerveau et l’organisme
Ces expériences montrent une augmentation très importante des ondes gamma (voir encadré) dans le cerveau pendant la méditation. Le cerveau fonctionne alors de façon optimum : un peu comme si on le musclait, de nouvelles connexions cérébrales peuvent se mettre en place. Méditer active en effet le système parasympathique, celui qui calme, qui apaise avec pour conséquences directes la régulation du rythme cardiaque, la baisse de la tension artérielle, et le renforcement du système immunitaire. Et des effets en cascade sur le corps : moins de grippe, d’eczéma, et tant d’autres symptômes. « Les études ne font que confirmer et préciser les résultats précédents : méditer a un effet général positif sur le corps physique, le vieillissement, la mémoire, les troubles psychiques, indique le psychiatre Frédéric Rosenfeld, auteur de Méditer, c’est se soigner. la méditation ne va pas guérir le patient mais sa pratique aide à supporter bien mieux les traitements lourds, comme la chimiothérapie, ou les trithérapies, cela facilite le passage difficile d’une maladie ». Une étude a montré que les gènes des méditants, observés après deux mois seulement de pratique, apparaissent plus stables, plus résistants, de même que les gènes relatifs à la production d’insuline. Si méditer ne nous rajeunit peut-être pas, cela protège les gènes qui coiffent les chromosomes pour prolonger la vie des cellules !
« La pleine conscience est une véritable technique de soin moderne, un médicament taillé sur-mesure avec une indication précise » Frédéric Rosenfeld
méditer, c’est bon pour le moral !
Autres retombées, sur le terrain émotionnel cette fois-ci : méditer engendre la production d’émotions positives. En sollicitant des émotions de bienveillance et d’altruisme, les zones du cerveau liées à l’empathie sont activées, réduisant ainsi les zones cérébrales liées à l’angoisse. « Je préconise sans aucune restriction la méditation de l’amour bienveillant. L’amour est guérisseur et la première personne qu’il convient d’aimer, c’est soi-même, souligne le psychiatre. Or dans les dépressions, il y a souvent un manque d’amour de soi. Restaurer cette estime par ces pratiques est sans conteste un chemin de rédemption ». les techniques méditatives sont également de plus en plus utilisées pour soigner les troubles de l’humeur, émotionnels et dépressifs. Depuis plus de dix ans, Christophe André, psychiatre et pionnier dans ce domaine en France, a introduit la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience au centre hospitalier Sainte Anne à Paris. Le 15 avril 2015, une étude publiée par le prestigieux magazine scientifique The Lancet indiquait que la méditation de pleine conscience est aussi