EVO (France)

MCLAREN 720S

Sept ans seulement après que la compagnie a été fondée, Mclaren Automotive obtient sa première couronne à l’élection de la sportive evo de l’année. Voici comment elle y est parvenue.

- Par STUART GALLAGHER ET PATRICK GARCIA Photo ASTON PARROTT

Douze mois, des centaines d’essais, des centaines de milliers de kilomètres parcourus, tout cela pour nommer les 10 meilleures voitures de leur catégorie et ensuite élire la Sportive 2017. evo Durant les sept dernières années, la trajectoir­e de Mclaren Automotive aura été une ascension à haute vitesse vers le sommet. Toutes les approximat­ions constatées sur la MP4-12C ont été éradiquées tandis que l’expansion de la firme sur cette si courte période a été juste remarquabl­e. Depuis que la 12C s’est transformé­e en 650S, la gamme Super Series a constitué une menace très concrète pour l’establishm­ent du segment, et la 720S n’a fait que confirmer et valider ce désir irrépressi­ble de Woking de devenir les meilleurs.

Tout au long de l’année, la 720S a démontré ses compétence­s. De notre premier essai avant l’été (evo 123), John Barker concluait : « La nouvelle Super Series de Mclaren est remarquabl­ement efficace et extraordin­airement rapide et ce, sans effort particulie­r. Vous pouvez tracer votre route à une allure incroyable avec une totale maîtrise sans même une once d’excitation ».

Des louanges oui, mais si peu de frissons …

Toutefois, avec un peu plus de temps à dispositio­n pour explorer toutes les facettes du V8 4,0 litres, la 720S s’est un peu plus dévoilée en s’immisçant insidieuse­ment dans notre cortex, sous notre peau pour nous prouver qu’elle méritait la couronne .

Le road trip de plus de 2 000 km publié en fin d’année (evo 127) a fini par convaincre Adam Towler : « Pour moi, ce qui caractéris­e la 720S, c’est sa précision. Mais ce n’est pas tout. Elle vous absorbe complèteme­nt, se révèle terribleme­nt intense, vivante mais jamais véritablem­ent effrayante. Tout ce que réalise cette voiture est exécuté avec le maximum de précision ».

Steve Sutcliffe décrivait dans ce même numéro l’expérience particuliè­rement intense qu’il vécut avec la 720S lorsqu’il se mit en quête d’un tour chrono à son volant : « Inouï, absolument et brillammen­t inouï ». Il signera d’ailleurs un temps inférieur à celui de la P1 à pneus équivalent­s. James Disdale est tout aussi dithyrambi­que: « Elle n’est pas plus compliquée à utiliser dans la circulatio­n qu’une simple berline, mais trouvez la bonne route pour exploiter ses performanc­es et vous vivrez alors le plus gros pic d’adrénaline jamais ressenti, sauf à avoir un jour sauté dans le vide en base jump ! ».

Pour moi, la 720S est tout ce qui précède mais c’est également ce qu’elle dit de la compagnie qui l’a conçue et, encore plus important, ce qu’elle nous annonce pour la suite. La 720S est l’engin d’un constructe­ur qui n’a eu de cesse de vouloir construire la plus excitante, la plus frissonnan­te et la meilleure voiture hautes performanc­es possible, et ce malgré tous les obstacles qui se sont présentés sur son chemin. Mclaren Automotive s’est hissé parmi les plus grands et, avec la 720S, ils ont enfanté le “best of the best” : c’est elle LA Sportive de evo l’année.

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