Audi TT RS
XAVIER, NOTRE PROPRIÉTAIRE DE BMW Z3M ROADSTER, CHERCHE TOUJOURS UNE NOUVELLE MONTURE. IL A TESTÉ POUR CELA NON PAS UN MAIS DEUX TT RS.
On m’a souvent taxé d’être devenu un Béhèmiste radicalisé depuis que je roule en Z3 M, mais lorsque l’on a goûté aux productions Motorsport, aux moteurs sportifs, aux châssis équilibrés, les autres autos vous semblent bien fades… Malgré tout, tel Jon Snow à la recherche de la vérité (Game of Thrones pour les non-initiés), je n’ai rien trouvé dans la production de ces dernières années qui réponde à mon cahier des charges (un joli cabriolet, chantant bien, sympa à conduire et si possible de plus de 400 ch), et ce, même chez la firme à l’hélice (à part la fantastique petite M2, mais au risque de radoter, elle n’existe ni en cabriolet ni dans ma tranche de budget pour l’instant), j’étais donc résolu à laisser mon Z3 M l’enfant unique du garage.
J’ai eu l’occasion d’essayer la géniale Peugeot 308 GTI, ce fut une révélation: j’étais déjà convaincu qu’une compacte est le gabarit de voiture idéal pour s’amuser sur les petites routes de ma belle Picardie, ça n’a fait qu’enfoncer le clou. Combinée à un moteur turbo et une boîte courte, ça permet d’avoir des reprises canon à bas régimes et d’exploiter le potentiel moteur sans se faire peur à des vitesses stratosphériques (c’est un peu ce que je reproche au Z3 M qui atteint 220 km/h à fond de 4e, bien trop rapide pour mon niveau !). Ne manqueraient qu’une motorisation et un son plus nobles, une version découvrable et une image digne de ce nom à la Peugeot pour qu’elle soit parfaite, bref, ce n’est pas gagné !
C’est là qu’un ami m’a rappelé l’existence du TT RS, premier du nom, disponible à l’époque en boîte mécanique et en cabriolet. Me voici donc parti à la recherche de la perle rare : une Audi TT RS BVM ! C’est ainsi que je me suis retrouvé au volant d’un TT RS Plus (360 ch/465 Nm) pour un galop d’essai d’une trentaine de kilomètres. Dès les premiers tours de roues, le décor est planté : va y avoir du sport. Mode sport (justement) enclenché, l’échappement actif donne de la voix immédiatement, la suspension est ferme sans être (trop) cassante, il suffit d’effleurer l’accélérateur pour faire un bond en avant. Un peu hyperactive la petite! Une fois le moteur à température, ces premières (bonnes) impressions se confirment, dans le flot de circulation, l’auto répond avec vigueur quel que soit le régime et quel que soit le rapport engagé ! Les puristes pourront lui reprocher d’être linéaire de par son couple constant et de ne pas avoir les envolées d’un “hurleur” atmosphérique tel que mon 3.2 montant crescendo jusqu’à 8000 tr/ mn, mais une chose que l’on ne pourra jamais lui reprocher, c’est son punch ! Je retrouve les sensations que j’ai eues dans l’excellente M2 !
J’ai également eu l’occasion de faire quelques tours de roues à bord d’un autre TT RS, mais cette fois “optimisé” : 420 ch et 600 Nm de couple ! Au volant, pour faire simple, une simple pression sur la pédale de droite suffit à laisser le décor sur place, on se retrouve téléporté 500 m plus loin, hallucinant ! J’ai compris pourquoi le dernier TT RS (400 ch/480 Nm) peut se permettre de toiser bien des supercars en accélération…
Bref, pour conclure : le TT RS est-il réellement sportif ? Oui ! Il n’a pas la pureté d’un Boxster S sur la route, ni les envolées lyriques d’un 6 en ligne BM jusqu’à 8 000 tr/mn mais, question brutalité, il répond présent ! Une poussée digne d’une Corvette, l’agilité d’une compacte, le tout avec une facilité déconcertante (merci le quattro!), cette auto est quasi parfaite! Vais-je remplacer mon Z3 M contre cette belle surprise ? Ma décision n’est pas encore prise…
S’IL EST UNE CHOSE QU’ON NE PEUT PAS REPROCHER AU TT RS, C’EST UN MANQUE DE PUNCH ! VA Y AVOIR DU SPORT