ROAD BOOK AUDI S5

Le problème des vacances, c’est de choisir un endroit où aller. Et surtout, comment éviter l’agglutination et le tourisme de masse. Pour rendre hommage au patrimoine ch’ti, sa bière et sa fricadelle, Arnaud Taquet délocalise son Road Book dans le Nord et

Arnaud Taquet roule en cabriolet sur circuit et décapote en hiver, le tout dans le nord de la France. Un peu décalé le garçon?

VOILÀ QUELQUES ANNÉES MAINTENANT QUE JE VOYAGE COMME UN DINGUE AVEC BIEN SOUVENT à LA CLÉ UN ESSAI à RÉALISER.

Et pourtant l’excitation reste la même. Je suis prêt à enquiller les kilomètres vers l’autre bout de la France, de l’europe, ou du reste du monde pour vérifier mes a priori ou les avis que j’ai eu le temps de tisser depuis toutes ces années. En bref, une Audi, c’est bien, mais c’est ch… Trop polyvalent, trop lisse. Le “blond”, du sketch de Gad Elmaleh, finalement. Et ici, le blond est allemand, jusque-là l’étiquette correspond au produit.

Il est aussi plutôt bien taillé. Le dessin général de cette seconde génération se gonfle d’agressivité tout en conservant l’élégance de la première A5 qui était un exemple d’homogénéité en termes de design. Les courbes se raréfient au profit de lignes plus affûtées et plus modernes et le restyling suit la stratégie globale amorcée depuis quelques années par l’ensemble du Groupe Volkswagen. Pour autant, elle reste discrète et en accord avec la clientèle ciblée. Ce qui en revanche n’est pas tout à fait “en accord”, c’est le fait de prendre le volant d’un cabriolet dans le Nord-pas de Calais. Mais pour l’heure, la météo invite à enlever le haut et faire connaissance avec la S5 dans la périphérie lilloise. Le soleil se couche doucement, en rase campagne il n’y a personne d’autre que moi puisque les trois-quarts des “biloutes” préfèrent chercher la chaleur sous des latitudes plus australes. Le revêtement est parfait et j’attends avec impatience de prendre en défaut une S5 définitivement trop parfaite sur le papier.

Pour l’instant, mis à part un niveau de confort indiscutable malgré un amortissement ferme et une facilité de prise en main déconcertante, je n’ai pas grand-chose à ajouter. L’allure augmente peu à peu et je passe en mode dynamique. La sonorité du V6 se montre sensiblement plus présente mais, même en jouant avec la boîte, le moteur qui se montre assez vif n’a rien de démonstratif.

À gauche et en haut : on pourrait reprocher à la S5, comme à une bonne partie de la gamme Audi, de manquer de caractère mais pas de rigueur. Au-delà du savoirfaire technologique, la finition et la qualité perçue font partie de ce qui justifie pour...