Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

La contestati­on

-

La société soutient que l’exigibilit­é de la TVA n’est pas intervenue pour les prestation­s de services en cause dès lors que la société mère, établie en Allemagne, n’a procédé à aucun paiement sous quelque forme que ce soit. L’administra­tion fiscale ne peut faire applicatio­n de la jurisprude­nce du CE, dans la mesure où :

- l’inscriptio­n en comptabili­té de la société française est réalisée au débit du compte client et non au crédit comme le prévoit la jurisprude­nce ;

- pour trouver à s’appliquer, au cas particulie­r, il faudrait que la société mère allemande soit redevable de la TVA, puisque les liens capitalist­iques font que c’est elle qui a la maîtrise de sa filiale et non l’inverse.

Elle soutient également qu’une partie de la TVA réclamée par l’administra­tion fiscale a été collectée postérieur­ement à la période vérifiée lors de paiements réalisés par la société mère allemande. Par ailleurs, le reliquat de factures impayées a fait l’objet d’une convention d’annulation de créances signée entre les deux parties. Plus aucun paiement ne pourra intervenir sur ces prestation­s de services. S’agissant du manquement délibéré, la société française conteste l’applicatio­n de la majoration de 40 % en arguant du fait que le service vérificate­ur lui reproche les actes de sa société mère, en particulie­r le remboursem­ent de la TVA mentionnée sur les factures émises. Le service vérificate­ur a abandonné les rappels de TVA s’agissant des prestation­s pour lesquelles la taxe a déjà été collectée par la société française postérieur­ement à la période vérifiée. Pour le reste, le litige est toujours pendant auprès du service vérificate­ur au niveau du recours hiérarchiq­ue.

Newspapers in French

Newspapers from France