Gourmand (Vie Pratique)

Les gambas flambées

Voilà un plat chic et délicieux qui se prépare en 5 minutes chrono. Choix des gambas, préparatio­n, cuisson… on vous révèle tous les petits secrets de ces maxi crevettes.

- Par Aurélie Michel

Si elles sont congelées, on commence par les déposer dans un plat et les laisser décongeler 3 à 4 heures au réfrigérat­eur. Histoire de ne pas s’en mettre partout au moment de les déguster, mieux vaut les décortique­r avant la cuisson (d’autant plus si on reçoit !) On commence par retirer la tête, puis la carapace – très délicateme­nt –, on se débarrasse du boyau noir et on laisse la queue pour une jolie présentati­on. Et, comme on n’aime pas gâcher (ah ça, non !), on réserve tout cela pour préparer un petit fumet de poisson. Enfin, si l’on préfère les laisser entières, il suffit de ne retirer qu’une petite partie de la carapace, puis de les préparer « en papillon », en incisant le dos (ne pas oublier de retirer le boyau). À la cuisson, elles s’ouvriront.

GAMBAS FLAMBÉES EN CUISSON EXPRESS

Les gambas sont préparées ? Il n’y a plus qu’à les poêler (la plancha est aussi très efficace). Rien de plus simple : après les avoir salées, on les fait cuire tout au plus 5 minutes, en les retournant régulièrem­ent dans une poêle très chaude avec de l’huile d’olive. Attention, il serait vraiment dommage de les surcuire. Ensuite, hors du feu, on verse l’alcool, on craque une allumette, et hop ! les voilà flambées. Il n’y a plus qu’à assaisonne­r avec du poivre – et, pourquoi pas, du piment – et à ajouter du persil et de l’ail. Mais au fait, quel alcool ? Alors là, on a le choix : whisky, rhum, pastis, armagnac… et même Cointreau ! C’est selon les goûts. Comme tout le monde n’apprécie pas la cuisine flambée (les enfants notamment), on peut préparer en parallèle une version laquée, avec du miel et de la sauce soja.

LE BON CHOIX

Sous le nom commercial de « gambas » (mot qui nous vient de l’espagnol) ou de « crevettes tropicales », se cachent des crevettes de grande taille. Les penaeus monodon (crevettes tigrées) et les penaeus japonicus (crevettes japonaises tigrées) notamment. 78 % des crevettes consommées par les Européens proviennen­t d’élevages, situés dans le monde entier. En tête de file, ceux d’Asie (Inde, Vietnam…), souvent pointés du doigt pour leurs cultures intensives, nocives pour l’environnem­ent (destructio­n des mangroves), leurs conditions d’élevage (grosses concentrat­ions, nourriture à base de farines animales…) et parfois même leurs déplorable­s conditions de travail. Celles de Madagascar sont réputées : ce sont les seules au monde à afficher un Label Rouge. Celui-ci garantit notamment de meilleures conditions d’élevage, avec des bénéfices tant pour l’environnem­ent que pour la santé. Le WWF recommande d’ailleurs de choisir ce genre de crevettes labellisée­s.

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