Gourmand (Vie Pratique)

Le panais, trois façons de le décliner

Topinambou­r, rutabaga… les légumes oubliés ont la cote, ces dernières années. Parmi eux, le panais, plus si oublié que ça : en salade, en frites et même en dessert, il a désormais sa place partout. Sans compter qu’il n’est pas cher du tout. De septembre à

- Par Aurélie Michel

Àl’époque des Romains, quand le panais et la carotte portaient le même nom (« pastinaca »), on lui prêtait des vertus aphrodisia­ques. Au Moyen Âge, les moines faisaient de ce légume racine blanc cassé leur nourriture de base. Au XVIe siècle, le panais s’est mis à voyager. L’explorateu­r Jacques Cartier lui a fait visiter le Canada : il y est resté et s’est propagé sur le reste du continent. En Angleterre, on l’a toujours considéré : avec les pommes de terre, il accompagne volontiers le rosbif du dimanche. D’ailleurs, on vous assure de source sûre que la famille royale d’Angleterre l’a mis au menu de Noël, en accompagne­ment de la dinde. En France, on l’a longtemps boudé. Au siècle dernier encore, il ne servait qu’à nourrir les lapins, et encore, rien que les feuilles en guise de fourrage. Il aurait été bien dommage que le panais ne refasse pas surface.

RÂPÉ, EN VELOUTÉ, EN CAKE…

Hop, on le râpe comme une carotte et on l’accompagne d’une vinaigrett­e ! Excellent avec quelques oeufs durs et des harengs. Si l’on a plutôt envie d’une entrée chaude pour l’hiver, alors on se prépare un velouté panais carotte, un duo plus que gagnant et encore plus gourmand avec de la crème. On imagine aussi une soupe 100 % panais avec des épices (curcuma, gingembre…) et du lait de coco. Enfin, comme la carotte, le panais trouve aussi sa place dans la pâte des gâteaux. Façon carrot cake, par exemple, avec de la farine, du sucre, des oeufs, de la levure, du beurre, du gingembre et de la cannelle.

RÔTI, EN FRITES, EN PURÉE

Du poulet rôti à midi ? On pense à lui en plus des pommes de terre et des carottes. Et en frites, alors ! On doit bien avouer qu’on n’y aurait pas forcément pensé, mais on les adopte très vite. En purée, il est également savoureux. On peut faire moitié-moitié avec des pommes de terre. On évite à tout prix le blender et l’on privilégie le presse-purée, car les deux sont riches en amidon (bonjour la glu, sinon !). Sans oublier les gratins, pourquoi pas en l’associant à un autre légume racine bien sucré, la patate douce… Pour finir, on n’hésite pas à le glisser dans le pot-au-feu.

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