Notre invitée
Véronique Jannot
Consommer varié et sans excès, mais aussi local et de qualité… Tel est le credo alimentaire de la célèbre actrice, qui est aussi une spécialiste des médecines alternatives.
Vous pratiquez le bouddhisme. Cette religion a-t-elle une influence sur vos choix alimentaires ?
Non, dans le bouddhisme, l’alimentation n’est pas un élément déterminant, mais en même temps, nous avons conscience que pour être un esprit sain dans un corps sain, le choix des produits et notre façon de les consommer sont essentiels. Pour ne pas souffrir de digestions lourdes, il faut appliquer la loi du juste milieu en consommant équilibré, varié et sans excès.
Suivez-vous un régime alimentaire précis ?
Non, je mange de tout mais j’évite les plats en sauce qui sont, pour moi, trop gras. Mes goûts ont changé et, maintenant, je me sens mieux dans mon corps lorsque je mange léger. Généralement, au restaurant, je me limite à un seul plat, sinon j’aime déguster une entrée et un plat. Le soir, je fais l’impasse sur le dessert parce que, sur le plan diététique, il est recommandé de ne pas manger de sucré après le salé.
Avez-vous, sur le plan alimentaire, un péché mignon ?
Le riz au lait et le pain perdu (rire). Ce sont des plats de mon enfance !
La viande et le poisson font-ils partie de votre alimentation ?
Je mange du poulet mais, par éthique et consciente que ce n’est pas très bon pour la santé, je consomme très rarement de la viande rouge et, dans tous les cas, jamais le soir. En revanche, je n’ai aucune réticence à l’égard du poisson.
Quel est votre repas préféré ?
On a souvent tendance à mieux apprécier le dîner parce que c’est le moment convivial où l’on se retrouve entre amis, mais, en règle générale, le soir, je me contente d’un repas frugal et je me régale au déjeuner.
Êtes-vous une adepte du bio ?
Oui et depuis longtemps, mais, aujourd’hui, il est très difficile de consommer réellement bio. On ne fait pas attention aux étiquettes, mais un produit bio qui vient, par exemple, d’Espagne n’est pas soumis aux mêmes normes que le label en France. Par éthique, je privilégie la proximité et je n’achète jamais d’aliments venus de loin car je préfère soutenir nos petits producteurs.
Très jeune, vous avez souffert d’un cancer. Votre nutrition a-t-elle été un élément de guérison ?
Durant ma maladie, j’ai suivi un régime macrobiotique. J’ai donc découvert une autre manière de me nourrir, mais aussi l’importance des fibres, du riz et ma préférence pour les légumineuses, le soir. Durant cette période, j’ai pris conscience qu’il fallait faire attention à la qualité des produits que l’on consomme pour préserver son corps.
Avez-vous fait appel à un nutritionniste ?
Non, je me suis plutôt documentée à travers des livres. J’ai rencontré tellement de médecins durant ma maladie, mais aussi par la suite, lorsque j’ai écrit mes propres livres sur les médecines alternatives et préventives qui agissent sur l’énergie, que, par la force des choses, j’ai accumulé un grand nombre d’informations sur différentes façons de manger.