Laurent Mariotte
« Chaque jour, je montre que tout en respectant son pouvoir d’achat, on peut bien manger et se faire plaisir »
Depuis juin et durant toute la période estivale, « Petits plats en équilibre », rendez-vous culinaire quotidien diffusé sur TF1 et présenté par Laurent Mariotte, est consacré à la Dordogne. En Dordogne, avez-vous apprécié unproduit ou un plat en particulier?
Non, la Dordogne propose un tel éventail de bons produits et de plats qu’il m’est impossible d’en désigner un précisément. Dans mon émission, pour mettre en avant toute l’agriculture de cette région, j’ai rencontré des paysans, des maraîchers, des apiculteurs et des éleveurs. Le canard est l’une des plus célèbres spécialités du département, avec des élevages traditionnels dans le Périgord.
Dans «Petits plats en équilibre», quel aliment aimez-vous cuisiner?
J’aime tous les aliments, mais j’ai un petit penchant pour les légumes. Depuis plus de douze ans, cette émission me permet d’accompagner les téléspectateurs en cuisinant des recettes simples avec des produits de saison et locaux.
D’où vous vient votre passion pour la cuisine?
Je suis fils et petit-fils de paysans et cela fait maintenant plus de quinze ans que je suis chroniqueur gastronomique. En 2004, j’ai eu envie de changer de vie : j’ai passé un CAP de cuisinier, car nous avions le projet d’ouvrir un restaurant avec des copains. J’aime beaucoup la télévision et, grâce à mon émission, aujourd’hui, mon restaurant, c’est le petit écran. Chaque jour, je montre aux gens que tout en respectant son pouvoir d’achat, on peut bien manger et se faire plaisir.
Comment travaillez-vous vos recettes?
Je trouve mon inspiration en fonction des produits de saison. J’établis une liste des fruits et légumes et, avec mon équipe, nous nous amusons à tester des recettes. Pour permettre aux téléspectateurs de cuisiner sans difficulté et au quotidien le plat proposé, je suis très attentif à utiliser un minimum d’ingrédients.
Quel est votre plat fétiche ?
Il change en fonction des saisons, mais actuellement, j’aime beaucoup les tomates que je cuisine de toutes les façons. En salade, farcies et même en dessert en les sucrant avec un sirop de menthe fait maison et des fruits rouges.
Quel est le plat de votre enfance? Préférez-vous le salé ou le sucré?
Le salé. Comme je n’ai pas la patience de faire des desserts techniques comme les grands pâtissiers, je prépare des cakes, des tartes ou des salades de fruits.
Le confinement a-t-il changé notre manière de nous alimenter?
Pendant le confinement, beaucoup ont eu recours au circuit court et aux ventes directes à la ferme. Pendant cette période, on a redécouvert les magasins de proximité et le fait maison. Pour bien manger, il faut cuisiner, donc faire ses courses pour choisir avec soin ses produits. Reste à savoir si les gens conserveront ces bonnes habitudes, qui sont parfois un peu plus chères, mais qui pourraient à long terme aider à diminuer les problèmes d’obésité provoqués par la malbouffe.
Êtes-vous toujours tenté par l’ouverture d’un restaurant?
Cela reste un fantasme plutôt qu’un vrai projet, d’autant que sans parler de la situation actuelle qui a mis en difficulté un grand nombre d’établissements, un restaurant demande d’être très présent. En revanche, chez moi, dans les Vosges, je travaille sur le lancement d’un festival de cuisine rurale avec de jeunes cuisiniers et paysans.