OÙ EN SOMMES-NOUS AU
ris de veau. Depuis, j’ai compris qu’il ne fallait jamais refuser de goûter un aliment car il suffit parfois d’une bonne recette pour changer d’avis. Certains candidats, comme Adrien ou Sako, m’ont bluffé par leur créativité mais il est impossible d’en citer un précisément car, même si chaque année il y en a deux ou trois qui sortent du lot, ils ont tous du talent.
NIVEAU DE LA FÉMINISATION DU MÉTIER DE CHEF ?
Depuis sa création, l’émission a révélé le talent de plusieurs candidates, notamment au niveau des finalistes et demi-finalistes, et dès la première saison, nous avions 20 % de femmes dans le casting. Il est vrai que, dans les écoles hôtelières, les jeunes femmes ne représentent que 5 % des élèves mais malgré ce petit pourcentage, on note que les établissements se féminisent de plus en plus. Alors que la plupart des grands chefs ont été initiés à la cuisine par leur mère ou grand-mère, à cause d’une réalité sociologique, les femmes restent minoritaires dans le métier.
ÊTES-VOUS, VOUS-MÊME, UN FIN CUISINIER ?
Non, je sais faire à manger mais je ne sais pas cuisiner. En tant que père de famille, préparer les repas quotidiens ne me pose aucun problème. Grâce à mon métier de journaliste, qui me donne la chance de voyager à travers le monde, j’ai pu améliorer et affiner ma culture culinaire. J’ai aussi remarqué que nous, Français, adorons disserter sans fin sur l’art de cuisiner avant, pendant et après avoir préparé et dégusté le plat. Si, comme tout le monde, le plaisir de manger est un sujet qui me passionne, je ne suis surtout pas un expert. Me hasarder derrière un fourneau serait un massacre !
MALGRÉ TOUT, « TOP CHEF » VOUS A-T-IL AIDÉ À AMÉLIORER VOTRE ORDINAIRE ?
Non au contraire, « Top chef » m’a plutôt incité à déserter ma cuisine parce que, grâce à cette émission, je connais les adresses des meilleurs restaurants de Paris. Mais en ce moment, comme ils sont tous fermés à cause de la pandémie, beaucoup de gens ont redécouvert le plaisir et le goût de cuisiner chez soi.
DANS LA VIE, QUEL EST VOTRE PLAT PRÉFÉRÉ ?
Juste pour rigoler, je dirais le bigos, qui me rappelle mes lointaines origines polonaises. Ce plat national que l’on mange à Noël, qui a marqué mon enfance, est composé de chou, préparé pendant huit jours. Chez moi, nous le servons avec une saucisse de Morteau. Même si les photos ne donnent pas envie, c’est un plat savoureux.
« grâce à cette émission, je connais les adresses des meilleurs restaurants de paris ! »
QUELLE GASTRONOMIE A COMPLÈTEMENT SÉDUIT LE GLOBE-TROTTER QUE VOUS ÊTES ?
Sans aucune originalité, la gastronomie japonaise. Si parfois, entre le rêve et la réalité, on est un peu déçu, c’est loin d’être le cas du Japon, qui compte un grand nombre de chefs étoilés, qui sont à la fois des artistes et des poètes. On est complètement désarçonné par leur gastronomie dont la présentation cérémoniale des plats et leurs saveurs sont prodigieuses. Le Japon est, pour moi, un paradis culinaire qui nous offre des expériences fabuleuses.
• Chaque candidat dispose de son propre poste de cuisson.
• Au menu de l’émission, on retrouve les deux épreuves emblématiques de l’émission à savoir « La guerre des restos », qui se déroulera sous la forme d’une vente à emporter, et « La bête noire » où, contrairement aux autres années, ce n’est pas ensemble mais l’un après l’autre que les candidats goûteront les plats.
• Sébastien et Michel Bras, Guy Savoy, Anne-Sophie Pic sont quelques-uns des grands chefs invités, qui participeront à l’émission.