Gourmand (Vie Pratique)

MORNING BOWL

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Pour 4 personnes Préparatio­n 15 min Trempage 6h Cuisson 15 min

• 60 g de pruneaux d’Agen coupés en julienne • 200 g de fromage blanc 0 %

• 180 g de muesli • 20 g de miel d’acacia • 40 g de fruits secs

Pour la confiture de pruneaux : • 260 g de pruneaux d’Agen • 180 g de sucre à confiture

1. Préparez la confiture de pruneaux : faites tremper les pruneaux 6 heures dans de l’eau tiède. Égouttez-les et coupez-les en morceaux. Versez 25 cl d’eau dans une bassine à confiture. Ajoutez le sucre, portez à ébullition, mélangez

pour bien dissoudre le sucre puis ajoutez les morceaux de pruneaux. Laissez reprendre l’ébullition, écumez et cuisez doucement pendant environ 15 minutes. Mettez en pots.

2. Mélangez le fromage blanc en incorporan­t 8 cuillerées à soupe

de confiture de pruneau.

3. Répartisse­z ce mélange dans 4 bols puis ajoutez le muesli.

4. Nappez chaque bol d’1 filet de miel d’acacia, ajoutez 10 g de fruits secs et répartisse­z pardessus la julienne de pruneaux.

On connaît tous le pain perdu, ou presque. Comme si ce dessert (ou goûter) régressif existait depuis la nuit des temps. Eh bien, ce n’est pas tout à fait faux, puisqu’il est répertorié pour la première fois dans « De re coquinaria » (« Au sujet de la cuisine », en français), un ouvrage en latin écrit au IVe siècle de notre ère, où sont compilées les grandes recettes qui avaient cours à l’époque romaine. On attribue le contenu de ce recueil à Marcus Gavius Apicius, gastronome romain ayant vécu au Ier siècle, aimant le luxe et la bonne chère. Si le terme de « pain perdu » n’apparaît pas noir sur blanc dans le livre, on y découvre une recette de pain, trempé dans du lait et des oeufs battus, cuit et arrosé de miel. Il faut se rappeler qu’à l’époque, les Romains ne connaissai­ent pas le sucre et utilisaien­t le miel, tant pour son pouvoir sucrant que pour ses qualités considérée­s comme sacrées.

NE RIEN GÂCHER

Ce n’est qu’au Moyen Âge qu’apparaît le terme pain « ferré », comprenez « noirci », pour désigner une sorte de beignet de pain. Au temps des disettes et des famines, le pain n’était jamais gâché. Pourtant, impossible de croquer dans un croûton dur, sous peine de voir sa dentition déjà bien meurtrie se flétrir un peu plus. Alors, la solution était de le faire tremper dans le lait pour le ramollir. Pour retrouver la recette telle que nous la connaisson­s aujourd’hui, il faut avancer encore de quelques années jusqu’au XVIIe siècle. Le pain rassis devient « perdu », pour désigner le fait qu’il n’était plus frais. Là encore, pour ne pas le jeter, il était trempé dans un mélange d’oeufs et de lait, avant d’être cuit dans du beurre et sucré. Une recette simple arrivée jusque sur la table du roi Henri IV qui, semble-t-il, aimait s’en délecter.

MILLE ET UNE DÉCLINAISO­NS

Aujourd’hui, les déclinaiso­ns sont nombreuses. À commencer par les recettes qui ont remplacé le pain par de la brioche. La gourmandis­e nous pousse à les accompagne­r d’une boule de glace, de confiture ou de pommes caramélisé­es, entre autres. Il faut aussi compter avec les appellatio­ns régionales. Le pain est « crotté », en Alsace, dans le NordPas-de-Calais et en Poitou-Charente. Les Ch’timis ont, eux, gardé le terme de « pain ferré ». Si vous voulez goûter une spécialité à tomber, fondez pour le pain perdu à la normande : les tartines sont flambées avec du pommeau et accompagné­es de pommes caramélisé­es à la cannelle. Mais la recette s’exporte aussi ! Au Québec, le pain perdu devient « doré », et le sucre est remplacé par du sirop d’érable pour la touche locale. L’Espagne a aussi son pain perdu que l’on appelle « torrijas » et que l’on aime déguster saupoudré de cannelle, notamment à Pâques pendant la Semaine sainte.

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