Simone Zanoni
Authenticité, partage et convivialité : ce sont les maîtres mots de ce chef qui a pris en 2016 les commandes du George, le restaurant italien du George V, à Paris.
LA LIBERTÉ
« DIFFICILE DE PARLER DE LA CUISINE DE L’ITALIE SANS ÉVOQUER SON ART DE VIVRE. JE SUIS UN ITALIEN QUI FAIT DE LA TRÈS BONNE CUISINE ITALIENNE, MAIS QUI APPORTE AUSSI SON ESPRIT : JE N’AI RIEN INVENTÉ, J’AMÈNE CE QU’IL Y AVAIT DANS LES TRATTORIAS DE MON ENFANCE : DE LA LIBERTÉ, DE LA SIMPLICITÉ, DU PARTAGE ET DES GOÛTS. »
Un coup de gueule?
« On produit pour jeter, pas pour consommer. On détruit des pays entiers pour alimenter cette croissance économique. C’est de l’autodestruction, on va dans le mur ! Il faut changer nos habitudes. »
Son jardin (presque) secret
« J’ai créé un potager en agriculture raisonnée sur le domaine de Madame Élisabeth, à Versailles. Mon but est de devenir 100 % indépendant pour l’approvisionnement en légumes. Aujourd’hui, nous sommes à 50 % de juin à octobre. »
Une recette signature
« Il faut trouver l’équilibre entre tradition et créativité : la modernisation à tout prix peut déstabiliser. J’aime préparer des spaghettis alle vongole (aux palourdes) dans les règles de l’art, mais aussi réinventer en entrée la tarte Tatin de tomate avec une glace cacio e pepe (pecorino et poivre). »
Son ustensile fétiche
« Ma cuillère, que j’ai toujours avec moi. C’est l’outil dont un chef ne peut se passer. Elle est faite pour goûter : un chef qui ne goûte pas n’est pas un chef. C’est pourquoi je ne mange pas avant de cuisiner. Je veux avoir envie de goûter la raviole, la sauce… »