un incontournable qui se réinvente.

Le point avec Freddy Thiburce, cofondateur de Manger du sens

En 2022, d’après une étude réalisée par Businesscoot, la France a produit l’équivalent de 58 millions d’euros de confitures, marmelades, purées, gelées et pâtes de fruits en valeur, soit 18 % du total de la production européenne. Elle en est donc le troisième pays européen producteur, derrière l’Espagne (32 % de la production totale) et l’Italie (30 %). On trouve ainsi de la confiture chez presque tous les ménages français. Les acteurs de ce marché très mature tâchent de conserver leurs parts de marché basées sur des produits qui varient peu. Néanmoins, deux tendances sont apparues récemment. Toujours d’après Businesscoot, au niveau de la recette, on observe une diminution de la quantité de sucre et l’émergence du bio. Pour répondre aux attentes des consommateurs avides de nourriture saine, les producteurs essaient de trouver des alternatives au sucre ou de proposer des produits sans conservateur ni additif artificiel. À titre d’exemple, la marque Lucien Georgelin réinvente la confiture sans sucre ajouté avec une gamme de six références utilisant des fibres naturelles solubles pour remplacer le sucre tout en libérant les arômes des fruits. La deuxième tendance concerne le packaging : les marques séduisent les consommateurs grâce à une constance dans la qualité et à des emballages innovants, à l’instar des petits pots qui permettent de tester plusieurs saveurs. Chez Andrésy Confitures, le verre est recyclable à l’infini et neutre pour le produit, ce qui en fait un matériau idéal pour préserver à la fois l’environnement et le goût. Plus surprenant : l’entreprise de torréfaction Océane Café, basée à Bretenière (Côte-d’Or), a remporté le prix de l’innovation 2022 au salon Rest’Hôtel et métiers de bouche avec sa confiture de café de Bourgogne. Des chefs se sont emparés de cette innovation pour leurs plats, comme Yann Zwysig, du restaurant Relais de la Source à Saint-Seine-l’Abbaye (Côte-d’Or).