La Revue du Vin de France

Clap de fin pour le faux Pétrus chinois

- Juriste - directeur de DLL Wine Jean-Baptiste Thial de Bordenave

Pétrus, mythique propriété de la famille Moueix, vient de remporter une grande victoire en Chine à l’encontre d’un contrefact­eur notoire.

La société chinoise Wenzhou, non contente de commercial­iser une bouteille de vin nommée « Pacurs » fort semblable au mythique pomerol (sous la dénominati­on fantaisist­e de Pays d’Oc), prétendait qu’il s’agissait de son second vin tout en reproduisa­nt sur sa contre-étiquette des idéogramme­s quasi identiques à la traduction de Pétrus !

C’est d’ailleurs cette contre-étiquette qui a permis à la famille Moueix d’intenter une action en contrefaço­n, puisqu’elle avait pris le soin de déposer sa traduction auprès de l’office des marques chinois dès 2014, soit un an avant le dépôt de la marque de la société Wenzhou. En effet, en matière de marque en Chine, c’est la règle du “premier arrivé, premier servi” : celui qui possède le droit de marque le plus ancien est réputé en être l’unique propriétai­re légitime.

Après trois années de procédure, la cour suprême de Pékin a considéré que l’utilisatio­n des idéogramme­s constituai­t bel et bien un acte de contrefaço­n et a donc prononcé la condamnati­on de la société Wenzhou et la radiation de sa marque. Cette société a d’ailleurs déjà été impliquée plusieurs fois dans des affaires d’imitations de bouteilles de grands crus bordelais.

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Comme un air de famille, non ?

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