Clap de fin pour le faux Pétrus chinois
Pétrus, mythique propriété de la famille Moueix, vient de remporter une grande victoire en Chine à l’encontre d’un contrefacteur notoire.
La société chinoise Wenzhou, non contente de commercialiser une bouteille de vin nommée « Pacurs » fort semblable au mythique pomerol (sous la dénomination fantaisiste de Pays d’Oc), prétendait qu’il s’agissait de son second vin tout en reproduisant sur sa contre-étiquette des idéogrammes quasi identiques à la traduction de Pétrus !
C’est d’ailleurs cette contre-étiquette qui a permis à la famille Moueix d’intenter une action en contrefaçon, puisqu’elle avait pris le soin de déposer sa traduction auprès de l’office des marques chinois dès 2014, soit un an avant le dépôt de la marque de la société Wenzhou. En effet, en matière de marque en Chine, c’est la règle du “premier arrivé, premier servi” : celui qui possède le droit de marque le plus ancien est réputé en être l’unique propriétaire légitime.
Après trois années de procédure, la cour suprême de Pékin a considéré que l’utilisation des idéogrammes constituait bel et bien un acte de contrefaçon et a donc prononcé la condamnation de la société Wenzhou et la radiation de sa marque. Cette société a d’ailleurs déjà été impliquée plusieurs fois dans des affaires d’imitations de bouteilles de grands crus bordelais.